Les entreprises industrielles nationales, publiques et privées, doivent saisir les opportunités engendrées par les mesures mises en place récemment par l'Etat dans le cadre de l'encadrement des importations, a indiqué jeudi à Alger l'économiste et ex. ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Intervenant lors des débats de la Journée d'information sur la Loi de finances 2018 et son impact sur l'entreprise, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), M. Benkhalfa a souligné que l'Etat, à travers cette loi, a introduit deux instruments devant permettre de réduire les importations et, par ricochet, d'encourager la production locale, auxquels s'ajoute l'arrêté du ministère du Commerce suspendant provisoirement l'importation de 851 produits. Les deux mesures de la LF 2018 portent sur l'élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, à 10 familles de produits finis, ainsi que le relèvement des droits de douanes, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis, a-t-il poursuivi. Pour rappel, les collectivités locales demeurent essentiellement dépendantes des dotations de l'Etat alors que les revenus générés par la fiscalité locale restent insignifiants. La structure de la fiscalité locale se base sur quatre impôts, la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la vignette automobile et l'impôt forfaitaire unique (IFU). La taxe sur l`enlèvement des ordures ménagères (taxe d'assainissement) et l'impôt foncier sont destinées exclusivement aux communes.