La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a évoqué, mardi à Londres, la démarche entreprise par son département ministériel pour améliorer la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves et préparer l'école algérienne à s'acquitter de missions imposées par le 21e siècle. "L'amélioration de la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves est une priorité nationale que nous nous attelons à consacrer, notamment par l'amélioration de la prestation pédagogique (...)", a indiqué Mme Benghabrit lors du forum mondial de l'Education qui a regroupé une centaine de ministres et de nombreux experts. La ministre a expliqué la "démarche singulière" adoptée par son département pour "une formation pertinente des enseignants" pour les préparer à "mieux s'acquitter de leur mission d'identifier et de développer les capacités des élèves à construire un avenir durable en tant que futurs citoyens capables de contribuer aux défis mondiaux". Cette démarche, basée sur une "dynamique consensuelle" impliquant les partenaires syndicaux et les associations des parents d'élèves, vise à "développer une école de qualité voire d'excellence", a-t-elle précisé. Il s'agit de "permettre aux élèves d'être vigilants et de déceler le contenu incitant à l'endoctrinement et au rejet de l'autre. De tels comportements ont atteint des niveaux jamais égalés et causé le déclin de civilisations milliaires en un temps record, notamment dans le monde arabe", a relevé Mme Benghabrit. Elle a souligné, à cet égard, que l'Algérie qui a payé un "lourd tribut" pendant la tragédie des années 1990, connaît le danger d'instrumentalisation de l'outil informatique, notamment sur les enfants et a choisi d'accompagner les mutations technologiques par l'éducation afin de "prévenir et d'alerter les citoyens". La ministre a conclu son intervention en relevant que l'Algérie compte actuellement 9,5 millions d'enfants scolarisés dans 27.000 établissements scolaires, avec un encadrement de plus de 700.000 fonctionnaires pédagogiques et administratifs.