Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi à une mise en oeuvre "intégrale et inclusive" de l'accord de paix au Mali, exprimant son "impatience" face au retards qui continuent d'entraver la paix dans ce pays sahélien. Dans sa déclaration sur la situation au Mali, publiée au lendemain d'un briefing sur l'état d'avancement de l'accord de paix, issu du processus d'Alger, le Conseil de sécurité a souligné qu'il n'y aurait pas de paix et de sécurité durables dans la région du Sahel si l'accord n'est pas appliqué de façon intégrale, efficace et inclusive". L'organe onusien a exprimé d'une même voix son "impatience face aux retards qui continuent d'entraver la mise en oeuvre intégrale des principales dispositions de l'accord", relevant l'urgence pour "la population du Nord du Mali et d'autres parties du pays de bénéficier de dividendes de la paix tangibles et visibles". L'objectif étant de "faire avancer la réforme du secteur de la sécurité afin de parvenir au redéploiement progressif des forces armées et des forces de sécurité reconstituées au Mali, mettre en place le Mécanisme opérationnel de coordination à Kidal et à Tombouctou". Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a réaffirmé son "plein appui" à l'Algérie, chef de file de la médiation internationale, et au chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mahamat Salah Annadif, pour leurs efforts déployées dans le processus de paix au Mali. Mardi, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "profondément préoccupé" par la situation au Mali, malgré "les progrès encourageants" accomplis pour la cessation des hostilités et la reprise du dialogue inter-malien. Guterres a estimé que "la tenue d'élections transparentes, justes et pacifiques est indispensable à la mise en oeuvre de l'accord", relevant que l'achèvement des élections présidentielle et législatives en 2018 ouvrira la voie au retour de l'autorité de l'Etat et à la consolidation du processus de décentralisation en cours. Le secrétaire général a fait savoir que la Minusma a commencé à établir son plan de transition en vue de faciliter la restructuration échelonnée de la présence de l'ONU au Mali. Ce plan sera affiné en attendant l'achèvement de l'examen stratégique de la Minusma en mars 2018, qui donnera des indications complémentaires sur l'orientation future de la Mission onusienne, avant le renouvellement de son mandat en juin 2018.