Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a annoncé samedi l'envoi de son émissaire pour la Syrie, Staffan de Mistura, au congrès de paix organisé en Russie la semaine prochaine malgré le boycott de cette conférence par l'opposition syrienne, une décision rapidement saluée par Moscou. Guterres "est confiant dans le fait que le congrès de Sotchi sera une contribution importante" à la relance des pourparlers de paix à Genève sous l'égide de l'ONU, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. Après un nouveau tour infructueux de pourparlers onusiens, qui s'est tenu exceptionnellement à Vienne, M. Guterres a pris en compte les assurances présentées par Moscou selon lesquelles le résultat du congrès de Sotchi "sera apporté en contribution, à Genève, aux pourparlers intersyriens sous l'égide de l'ONU", a-t-il précisé. Antonio Guterres a donc "décidé d'accepter l'invitation de la Fédération de Russie d'envoyer un représentant au congrès de Sotchi". L'opposition syrienne avait lié sa participation à la conférence de Sotchi, organisée par la Russie avec le soutien de la Turquie et de l'Iran, à l'obtention d'avancées pendant le cycle de négociations viennois. L'ONU et l'opposition souhaitent une mise en oeuvre de la résolution 2254 adoptée en 2015, qui prévoit l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections libres dans un environnement neutralisé.