Le Gouvernement britannique est divisé sur la future relation commerciale à entretenir avec l'Union Européenne (UE) après le brexit, alors que le négociateur européen, Michel Barnier, qui s'est déplacé lundi à Londres, a demandé au Royaume-Uni de se décider avec des propositions claires à ce sujet. A l'issue des entretiens qu'il a eu avec la première ministre britannique, Theresa May, et son ministre en charge du Brexit David Davis, M. Barnier a demandé au Royaume-Uni de fixer la nature des relations qu'il compte entretenir avec l'UE après le brexit, en déclarant que "le temps est venu de faire un choix". Les députés conservateurs sont également en désaccord sur les futures relations commerciales de même que sur la période de transition. Certains ont exprimé des craintes que le Royaume-Uni, en continuant à respecter les règles européennes pendant la période de transition sans avoir son mot à dire, devienne un "Etat soumis" à l'UE. Les pro-Brexit craignent que la première ministre ne revienne sur son engagement de quitter l'union douanière, les opposants au brexit évoquent les retombées économiques négatives d'un retrait complet. La presse dominical avait même évoqué un "complot" qui visait à "faire tomber" la première ministre si elle n'optait pas pour un brexit dur, qui implique le retrait complet de l'UE, avec le nom de son probable successeur. Une réunion ministérielle est prévue cette semaine pour faire le point sur la position du gouvernement, rapporte la presse britannique qui relève que Theresa May se retrouve dans une position "inconfortable" de devoir satisfaire les deux parties. Pour rappel, en décembre, Londres et Bruxelles ont conclu un accord sur les conditions de leur divorce, il reste aux deux partie de se mettre d'accord sur la période de transition post-Brexit et sur leurs futures relations, notamment, commerciale. La deuxième étape des négociations est prévue mardi à Bruxelles, et se poursuivra jusqu'à vendredi.