Les participants à une conférence organisée mardi sur les essais nucléaires français en Algérie, ont appelé à consacrer le 13 février journée nationale des victimes de ces explosions qu'ils ont qualifiées de "crime humanitaire". Lors d'une conférence organisée par le Forum "El Moudjahid", en coordination avec l'Association Machaâl Echahid à l'occasion de la commémoration du 58e anniversaire des essais nucléaires français en Algérie, le vice-président de l'Association "Taourirt" qui défend les victimes de ces essais, Abdelkrim Touhami, a plaidé pour "la consécration du 13 février journée nationale de ces victimes". Il a également appelé à assainir les zones contaminées par ces essais notamment en délimitant les lieux d'enfouissement du reste de ces explosifs à l'origine de la pollution environnementale, mettant en avant la nécessité de collaborer avec les autorités françaises qui doivent transmettre à l'Algérie les données relatives à ce dossier. Soulignant l'impératif de définir la liste des maladies issues de ces essais en vue de prendre en charge les malades, M. Touhami a sollicité les autorités françaises de contribuer à former les médecins algériens à même de leur permettre de diagnostiquer et traiter ces maladies. Le coordinateur national des victimes des essais nucléaires français en Algérie, Mohamed Mahmoudi, a, quant à lui, proposé l'introduction du dossier de ces essais dans le programme scolaire de manière à sensibiliser les générations des crimes commis par le colonialisme français, appelant les autorités concernées à consacrer le 13 février journée nationale des victimes de ces essais. Dans le but de procéder à ces essais nucléaires, la France a décidé de faire du sud algérien un champ pour réaliser ces essais. La première explosion a eu lieu à Reggane le 13 février 1960, d'une puissance allant de 60 à 70 mille tonnes de TNT. Cette bombe cinq fois plus puissante que celle de Hiroshima, a entrainé une destruction massive et continue de faire des victimes à ce jour.