La constitutionnalisation des droits de l'homme en 2016 et la création d'organismes versés dans ce domaine constituent "autant de preuves" de l'engagement de l'Algérie pour le respect de ces droits, a indiqué mardi à Tlemcen, le directeur exécutif de l'Institut des droits de l'homme de Genève. "La nouvelle Constitution et la création d'organismes, à l'instar du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et du poste de délégué national de protection de l'enfance sont autant de pas positifs dans ce domaine", a affirmé Nazar Abdelgadir à l'APS, en marge des travaux du dernier jour de l'atelier sur la prévention et la lutte contre la torture. "L'Algérie a paraphé et s'est engagée dans huit des dix mécanismes de l'ONU traitant des droits de l'homme et transmet, régulièrement, des rapports de situation en coordination avec des organismes non gouvernementaux. Ce sont également des preuves importantes sur la situation positive des droits de l'homme en Algérie", a encore signalé le même responsable, soulignant également qu'une "grande volonté" dans l'exécution des recommandations existe, notamment, concernant le dernier rapport transmis en mai 2017. Pour lui, la couverture médiatique diversifiée de ce troisième atelier de Tlemcen pour la formation concernant la prévention et la lutte contre la torture, est, également, une "autre preuve de la volonté affichée par l'Algérie dans ce domaine". S'agissant de ces sessions de formation, Abdelgadir Nazar a rappelé qu'elles viennent en exécution du projet paraphé, le 17 octobre 2017, par son institut et le CNDH, lequel a abouti, jusqu'à présent, à l'organisation de trois sessions, respectivement à Tindouf, Alger et Tlemcen. Ce projet est venu aussi conformément au mémorandum paraphé le même jour. Les deux premières sessions se sont penchées sur l'élaboration des rapports conformément aux mécanismes de l'ONU et l'élaboration de rapports sur la situation des droits de l'homme de par le monde, rappelle-t-on encore. La rencontre de Tlemcen a été encadrée par ce responsable ainsi que par des experts tunisiens et algériens. Ces trois sessions ont démontré que le projet est en "bonne voie d'application", a affirmé le même responsable, faisant savoir qu'il sera suivi de deux autres sessions. La première, appelée session avancée, du 14 au 24 mars prochain à Genève, en marge des travaux de la 37ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, de la Commission des droits de l'homme de l'ONU et de la Commission des droits socio-économiques et culturels de l'ONU, concernera la formation des membres et fonctionnaires du CNDH. La cinquième session est prévue, du 22 au 25 avril à Constantine pour traiter de la formation des formateurs. Une fois ces cinq sessions achevées, les deux parties procèderont à l'évaluation des travaux et étudieront les recommandations avancées par les participants, en vue d'aller vers un nouveau projet d'une durée plus longue, a encore indiqué le directeur exécutif de l'Institut des droits de l'Homme de Genève.