Réélu haut la main président de la Russie pour un second mandat successif de six années, Vladimir Poutine a confirmé son statut de favori du scrutin présidentiel-2018, en raflant le maximum des suffrages exprimés, soit plus de 70 % selon les premiers résultats du vote. Poutine, 65 ans, remporte ainsi un 4è mandat à la tête de l'Etat russe, à l'issue d'un scrutin qui s'est déroulé "globalement dans des conditions satisfaisantes", selon les autorités russes, "malgré l'enregistrement de beaucoup de fausses violations visant à discréditer l'élection". Cette année, la procédure électorale russe a été marquée par une nouveauté, puisque près de 1,6 million d'électeurs ont recouru au service "électeur mobile" pour participer à l'élection présidentielle. La nouveauté est que les électeurs ont eu le loisir de "choisir un bureau de vote qui leur est le plus commode à l'aide de ce site disponible sur le site Services publics", a souligné le ministre russe des Télécommunications Nikolai Nikiforov. "La Commission électorale centrale a proposé nombre d'innovations censées rendre la procédure plus transparente", a rappel é le ministre. Plus de 46.000 caméras de surveillance ont été installées dans les bureaux de vote pour suivre en ligne le déroulement du vote, du décompte des bulletins et du calcul des résultats. La présidentielle-2018, rappelle-t-on, s'est tenue sur fond de crise diplomatique entre Moscou et Londres, provoquée par l'affaire de l''empoisonnement, le 4 mars dernier au Royaume-Uni, de l'ex-agent double russe Skripal et de sa fille, la Russie avait alors dénoncé une "campagne contre la Russie, déclenchée par Londres à quelques jours de l'élection présidentielle et à moins de trois mois de la coupe du monde de football. A la veille du scrutin, Moscou avait annoncé l'expulsion imminente de 23 diplomates britanniques en réponse à l'expulsion du même nombre de diplomates russes par Londres. Le gouvernement britannique a accusé Moscou d'avoir commandité l'opération de l'empoisonnement de Skripal et de sa fille.