Les autorités d'occupation israéliennes ont rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante après la mort vendredi de 16 Palestiniens tués par l'armée israélienne au cours d'une manifestation à Ghaza. L'usage de balles réelles par l'armée d'occupation israélienne est au coeur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l'Homme. "Alors que certains manifestants palestiniens ont jeté des pierres et d'autres objets vers la barrière, il est difficile de croire qu'il s'agit d'une menace imminente pour la vie de soldats bien équipés et protégés par des tireurs d'élite, des tanks et des drones", affirme Amnesty dans un communiqué. En Israël, quelque 200 à 300 manifestants d'opposition de gauche se sont réunis dimanche soir à Tel-Aviv devant le siège du Likoud, le parti de M. Netanyahu, pour dénoncer la responsabilité du gouvernement dans le lourd bilan de vendredi, ont indiqué les médias et les organisateurs. "Le gouvernement fait tout pour présenter les Palestiniens comme les seuls coupables, alors qu'il a une part importante de responsabilité dans ce qui s'est passé", a affirmé Hagit Ofran, une responsable de la Paix Maintenant, ONG opposée à l'occupation des territoires palestiniens. Dans un communiqué, l'organisation a dénoncé la politique de la "gâchette facile" suivie par l'armée sous les ordres du gouvernement.