Une étude de faisabilité de l'utilisation des eaux épurées traitées pour l'irrigation des périmètres agricoles sera lancée "prochainement" dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-on appris lundi auprès des responsables de la direction des ressources en eau (DRE). "Cette étude dont le cahier des charges est en cours d'élaboration portera sur l'utilisation des eaux épurées en sortie des quatre stations d'épuration existantes et fonctionnelles dans la wilaya (Guerrara, Berriane, El Menea et la vallée du M'Zab) actuellement déversées dans la nature", a déclaré à l'APS, le directeur du secteur Djamel Belahrache. Initiées dans le cadre du programme national d'assainissement et d'épuration des eaux usées afin de promouvoir une politique environnementale durable et l'économie de l'eau, pour un montant de 60 millions de dinars, cette étude permettra de récupérer un total de près de 100.000 M3/jour d'eaux épurées dans les régions de Guerrara, Berriane, El Menea et la commune d'El Ateuf, l'exutoire de la vallée du M'Zab qui regroupe quatre communes ( Ghardaïa , Daya Ben Dahoua , Bounoura et El Ateuf). D'autres études de réalisation de stations de lagunage dans cinq localités de la wilaya (Hassi Lefhal, Mansourah, Zelfana, Seb Seb et Bounoura) seront lancées prochainement, a précisé M. Belahrache La réalisation des stations d'épuration à travers les différentes communes de la wilaya vise outre l'amélioration du cadre de vie des populations locales, la préservation de l'environnement et l'accompagnement du développement économique et social de ces localités. Les pouvoirs publics ont adopté une politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau souterraine à travers la réalisation de plusieurs forages, des réservoirs de stockage et des ouvrages de transfert d'eau. Outre la réduction du volume et des nuisances des déchets des eaux par le biais d'un réseau de récupération et de traitement, ces stations d'épuration permettent également de limiter et d'agir contre l'un des grands problèmes qui menace la wilaya de Ghardaïa, l'utilisation irrationnelle et excessive de l'eau notamment pour l'irrigation des cultures spéculative d'été tel la pastèque, a-t-il fait savoir.