a été introduite dans la Loi de finances complémentaire (LFC) 2018 pour renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la charge des importations sur la balance commerciale, a annoncé lundi le ministre du Commerce, Saïd Djellab. Cette taxe -qui entrera en vigueur en juin ou juillet prochains- constituera un nouvel outil pour revoir à la baisse le déficit commercial, en réduisant suffisamment les importations des marchandises finies produites localement, a indiqué M. Djellab qui était l'invité du "Forum de la radio" de Chaîne I de la radio nationale. Le recours du gouvernement à l'imposition d'une taxe provisoire au lieu d'une taxe permanente est dû au fait que les taxes provisoires répondent à une conjoncture exceptionnelle et sont d'une grande efficacité, alors que le changement des taxes permanentes pourrait refléter une image instable de l'économie du pays, a expliqué le ministre. Concernant l'impact de la réduction quantitative de l'importation sur la réduction de la facture d'importation qui a baissé de 6% lors du premier trimestre 2018 par rapport à la même période de 2017, M. Djellab a estimé que l'interdiction provisoire de l'importation de 851 produits avait obtenu des "résultats probants", tout en admettant que le recul du déficit commercial durant cette période était essentiellement dû à l'augmentation des recettes des exportations des hydrocarbures, grâce à la hausse des cours de pétrole. A titre d'exemple, précise le ministre, le pays a économisé une facture de plus de 300 millions de dollars lors du premier trimestre de cette année, grâce à la suspension de l'importation des téléphones mobiles, ainsi que l'économie d'une facture d'importations estimée à 340 millions de dollars, suite à la suspension de l'importation de la céramique. L'Algérie s'oriente à long terme vers le développement de mesures protectionnistes non-douanières pour ses produits, respectueuses des normes et standards, a-t-il fait savoir, soulignant, à ce propos, les efforts consentis par l'Etat, en vue de lutter contre la surfacturation à l'importation qui entraine une véritable hémorragie de la devise forte du pays.