Les flux d'investissement direct étranger (IDE) à destination de l'Algérie se sont établis à 1,2 milliard de dollars en 2017 mais restent diversifiés, soutenus par les investissements des groupes asiatiques, a indiqué mercredi la Cnuced. En 2017, " la diversification de l'investissement direct étranger (en Algérie) a été soutenu par les IDE" consentis par le groupe de télécoms chinois Huawei et le sud-coréen Samsung qui a ouvert sa première usine de montage de smartphones dans le pays, précise la Conférence des Nations Unies pour le commerce et l'investissement dans son rapport 2018 sur l'investissement dans le monde publié par les Nations Unies. La Cnuced relève que si les IDE captés par l'Algérie en 2017 sont en baisse de 26% par rapport au 1,63 milliard de dollars enregistrés en 2016, ils devraient cependant rebondir à la faveur de la prochaine révision de la loi sur les hydrocarbures. "La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué ? la contraction des flux dans les principales économies africaines", explique la Cnuced. Selon James Zhan, directeur de la division investissement entreprises de la Cnuced, "Les débuts d'un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l'accord de libre-échange continental africain pourraient favoriser des flux d'IDE plus importants vers l'Afrique en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable ". Les flux d'IDE vers l'Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars. Si les investissements en Egypte étaient en baisse, le pays est resté le principal bénéficiaire des IDE en Afrique. Les IDE en Tunisie restent également faibles à 0,9 milliard de dollars. En Afrique subsaharienne, les effets persistants de la récession du secteur de matières premières ont pesé sur les IDE, les entrées ayant diminué de 28% pour atteindre 28,5 milliards de dollars. Les firmes multinationales d'économies développées (telles que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France) détiennent toujours les stocks d'IDE les plus importants d'Afrique. Cependant, les investisseurs d'économies en développement, notamment de Chine et d'Afrique du Sud, suivis par ceux de Singapour, d'Inde et de Hong Kong (Chine), figurent parmi les 10 premiers investisseurs dans le continent. La Cnuced prévoit que les flux à destination de l'Afrique progressent d'environ 20% en 2018 pour atteindre 50 milliards de dollars.