Malgré la baisse en volume par rapport à l'année 2016, les IDE ont connu une diversification dans les domaines d'activité en 2017. L'investissement direct étranger (IDE) n'a pas connu le boom espéré en 2017 en Algérie. Il n'a été en effet que de 1,2 milliard de dollars, a indiqué la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son dernier rapport. Le taux en question a connu ainsi, une régression de 26% par rapport à l'année 2016 où il était de 1,6 milliard de dollars. Les IDE captés par l'Algérie en 2017 ont connu toutefois une certaine diversification dans les créneaux d'activité, mentionne l'Organisation onusienne. «En 2017 la diversification des investissements directs étrangers en Algérie a été soutenue par les IDE consentis par le groupe de télécoms chinois Huawei et le sud-coréen Samsung qui a ouvert sa première usine de montage de smartphones dans le pays», précise la Cnuced. Selon la Cnuced les IDE pourraient bien rebondir en 2018 en Algérie. La révision de la loi sur les hydrocarbures en cours d'achèvement va booster l'attractivité de l'Algérie. «Les amendements proposés à la loi sur les hydrocarbures pourraient faire augmenter considérablement la participation étrangère dans le secteur pétrolier du pays à l'avenir», souligne la Cnuced faisant observer toutefois que les IDE en Algérie dépendent fortement de l'investissement dans le secteur pétro-gazier. Le recul des IDE en Algérie a été, note le rapport en question, enregistré dans le sillage d'une baisse généralisée de l'investissement direct étranger en Afrique. Les flux captés par le continent ont chuté en effet à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016, relève le rapport. «La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont favorisé la contraction des flux dans les principales économies africaines», explique la Cnuced. Pour rappel, c'est l'Egypte qui est arrivée en tête des pays de l'Afrique du Nord en termes de captivité des IDE. Au sujet du classement des pays, il y a lieu de relever que les investissements directs étrangers en Algérie se font avec l'apport de l'Etat et ce, conformément à la règle des 51/49%. Cela veut dire que le montant de 1,2 milliard de dollars est à multiplier fois deux. Par ailleurs, il est à souligner que le gouvernement algérien bien que favorable au renforcement des IDE, ne base pas pour autant son économie sur ces derniers. «L'édification d'un pays ne pourra jamais se faire par des étrangers», a-t-on pu entendre à maintes reprises le président de la République et le Premier ministre Ouyahia s'exprimer sur la question. L'instauration de la règle 51/49% en est d'ailleurs la parfaite illustration. Cela ne veut pas dire que le gouvernement n'a pas prévu des mesures incitatives pour attirer des investissements étrangers. Le gouvernement prévoit bien au contraire un bouquet d'avantages pour ces derniers. Outre la mise à leur disposition du foncier industriel et agricole, le gouvernement prévoit plusieurs avantages d'ordre fiscal, l'accès aux crédits bancaires, la baisse des impôts et la sécurité. «Le gouvernement algérien aura toujours besoin des IDE pour le transfert, de savoir-faire et de la technologie», signifient de leur côté les économistes. Les IDE contribuent aussi à la création de la richesse et de l'emploi. Les entreprises chinoises sont le meilleur exemple à donner dans ce sens.