Le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a affirmé que les relations entre son pays avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sont "historiques et inaliénables jusqu'à la victoire", précisant que la visite de son homologue sahraoui, Brahim Ghali, au Zimbabwe visait à renforcer les relations de coopération au triple plan bilatéral, continental et international. "Les relations entre les deux révolutions zimbabwéenne et sahraouie ont été tissées durant notre lutte armée et se sont poursuivies jusqu'à notre indépendance", a déclaré M. Mnangagwa à l'issue de sa rencontre avec le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario. "Aussi, après notre indépendance nous avons reconnu la RASD et nous avons soutenu son adhésion à l'Organisation de l'Union africaine (OUA), a rappelé le président zimbabwéen. "Nos relations sont fortes et la visite du Président Brahim Ghali s'inscrit dans le cadre de la consolidation des relations de coopération aux niveaux bilatéral, continental et international", poursuit le Chef de l'Etat du Zimbabwe. Le Président sahraoui effectue depuis mardi une visite officielle au Zimbabwe dans le cadre de son périple en Afrique qui concerne jusqu'à présent quatre pays. M.Brahim Ghali s'était rendu auparavant à l'Afrique du Sud pour une visite de quatre jours. Les responsables sud-africains avaient saisi cette occasion pour souligner les relations profondes qui lient l'Afrique du Sud et la République sahraouie ainsi que le "soutien durable de leur pays au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance". Les deux Présidents sahraoui et sud-africain, Cyril Ramaphosa, ont réitéré leur plein soutien aux efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, Horst Kohler, et à l'envoyé spécial de l'UA au Sahara Occidental, Joaquim Chissano, visant à amener les deux parties au conflit (Maroc-Front Polisario) à entrer dans des négociations "directes et sans conditions préalables" en vue de mettre un terme au conflit sahraoui et mobiliser la communauté internationale en faveur de la mise en oeuvre de toutes les résolutions onusiennes y afférentes. Durant son périple, le Président sahraoui a eu plusieurs haltes en Namibie, au Botswana et au Royaume du Lesotho. Les dirigeants de ces pays ont réitéré leur soutien au droit du peuple sahraoui à l'indépendance dans le cadre d'un référendum d'autodétermination. Le président sahraoui était accompagné dans cette visite par une délégation comprenant le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, le Secrétaire d'Etat à la documentation et à la sécurité, Brahim Mohamed Mahmoud, le ministre de la Coopération, Bellahi Essiyad et d'autres responsables.