Le défunt moudjahid, le Colonel Ahmed Bencherif a été inhumé mardi après la prière d'El Asr au cimetière de sa famille à Z'mila près d'Aïn Maabed (wilaya de Djelfa), en présence de chouyoukh de Zaouia, d'officiers de la Gendarmerie nationale et d'une foule nombreuse des proches et amis du défunt. La dépouille du défunt, décédé samedi dernier à l'âge de 91 ans après avoir subi une intervention chirurgicale dans un hôpital à Paris, est arrivée dans la matinée de mardi à Alger. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait adressé dimanche, un message de condoléances à la famille du défunt dans lequel il a affirmé que l'Algérie avait perdu "un vaillant moudjahid et un novembriste hors pair". Le défunt qui avait marqué de son empreinte l'histoire de l'Algérie, faisait partie des officiers qui avaient réussi à franchir les lignes Challe et Morice, mises en place par l'occupant français aux frontières est et ouest pour empêcher tout approvisionnement de la Révolution. Capturé par l'armée française dans la nuit du 23 au 24 octobre 1960 au nord-est de de Beni Slimane dans la région d'Aumale, il sera jugé, condamné à mort et emprisonné jusqu'au cessez-le-feu. Nommé, après l'indépendance, à la tête du corps de la Gendarmerie nationale qu'il eut le mérite de créer et de structurer, feu Bencherif était également membre du Conseil de la Révolution. Dans les années 70, il a été nommé ministre de l'Environnement, de la bonification des terres et de l'hydraulique.