L'émissaire de l'ONU pour le Sahara Occidental, Horst Kohler, fera mercredi un briefing au Conseil de sécurité sur sa dernière tournée régionale visant à relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l'arrêt depuis 2012. L'ancien Président allemand devrait informer le Conseil de sécurité de "ses récentes activités" menées dans le cadre du processus onusien, précise l'agenda prévisionnel du Conseil de sécurité pour le mois d'août. La réunion se tiendra à huis clos et à l'issue de laquelle l'organe onusien devrait "fort probablement" délivrer des éléments à la presse sous forme de communiqué qui sera lu par le Royaume-Uni, président du Conseil pour le mois d'août, selon une source onusienne proche du dossier. Il s'agit du deuxième briefing de Horst Kohler depuis sa nomination comme envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara Occidental et qui intervient également moins de deux mois après sa tournée dans la région où il a eu des discussions avec les deux partis au conflit, le Front Polisario et le Maroc et les deux pays observateurs, la Mauritanie et l'Algérie. Au cours de son premier briefing tenu en mars dernier, l'ancien président allemand a défini avec clarté son mandat en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU qui consiste à "trouver une voie pour l'avenir" sur la base d'une solution garantissant l'autodétermination du peuple sahraoui. En avril, le Conseil de sécurité s'est fixé rendez-vous en octobre prochain pour évaluer l'avancée du processus, mettant le cap sur une nouvelle démarche visant à ramener les partis au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois. Les Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara Occidental, ont déclaré juste après l'adoption de la résolution prorogeant le mandat de la Minurso qu'ils s'attendaient à une reprise des pourparlers d'ici à octobre. La nouvelle démarche met directement le Maroc devant ses responsabilités. Ayant entravé le travail de deux émissaires onusiens, le Maroc s'attèle à chercher des prétextes pour ne pas reprendre les négociations.