Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri a affirmé, mercredi à Alger, que l'initiative du "consensus national", lancée par son mouvement, repose sur "un travail démocratique conjoint entre le pouvoir et l'opposition" dans le respect des spécificités et de la diversité politiques. "Basée sur le consensus national en tant que choix collectif, cette initiative s'appuie sur la réalisation d'un travail démocratique conjoint entre le pouvoir et l'opposition dans le cadre d'un front national solide, loin des visions partisanes et des intérêts étroits", a indiqué M. Makri lors d'une conférence de presse consacrée à l'explication du contenu de l'initiative de sa formation politique devant les médias. Il a ajouté que cette initiative qui respecte les composants de l'identité nationale, les institutions de l'Etat, les échéances électorales et la diversité politique et intellectuelle est "un projet qui s'inscrit dans le temps" et dicté par "l'étape à venir", qui requiert, a-t-il dit, un accord sur une vision de réformes économiques et politiques permettant de surmonter les difficultés de l'heure. Exposant en détail les motivations de cette initiative, le président du MSP a cité, essentiellement, la nécessaire concrétisation d'un décollage économique, en mettant fin à la dépendance aux hydrocarbures et en oeuvrant à un meilleur taux de croissance. M. Makri a évoqué, dans ce sens, d'autres motivations à caractère économique et politique en sus des menaces régionales et internationales. Il a noté, à ce propos, plusieurs facteurs favorables à la réussite l'initiative de son parti, notamment le consensus sur la nécessité de préserver la stabilité et l'unité nationale, l'absence des conflits religieux et ethniques, le caractère marginale du discours haineux outre l'expérience de l'Algérie dans la gestion des différends, l'immunité acquise suite à la tragédie nationale, la maturité du peuple et sa capacité à reconnaître les projets à même de réaliser ses aspirations. Concernant les parties prenantes de cette Initiative, le président du MSP a indiqué que c'est le Président de la République de 2019 qui conduira le Consensus national en plus des institutions de l'Etat et des différents acteurs de la scène politique, de la société civile et du peuple qui est, a-il-ajouté, "le réceptacle de cette initiative". Le président du MSP a évoqué, dans le cadre de cette initiative, un candidat consensuel aux présidentielles 2019 ainsi qu'un chef de Gouvernement consensuel devant concrétiser la vision de l'Initiative et un gouvernement à large représentation réunissant la compétence, l'expérience et la symbolique politique. Réitérant "l'attachement de sa formation politique" à cette Initiative, même en l'absence d'un consensus à l'occasion de la prochaine présidentielle, M. Makri a affirmé que le Mouvement fera du Consensus national son discours politique en cas de participation à l'échéances de la présidentielle.