Le prix du panier de référence du brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a atteint 80,44 dollars le baril mardi, contre 78,81 dollars lundi, a indiqué mercredi l'Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence des pétroles bruts de l'OPEP comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola),Djeno (Congo), Oriente (Ecuador), Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), l'Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( kuwait), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marin(Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (UAE) et le Mery (Venezuela). Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 67 cents pour clôturer à 81,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), un niveau inédit depuis novembre 2014. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a pris 20 cents pour terminer à 72,08 dollars. Cette hausse intervient quelques jours après la 10eme réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'OPEP et non-OPEP (JMMC) tenue dimanche à Alger. Une vingtaine de pays membres et non membres de l'OPEP, signataires fin 2016 d'un accord par lequel ils se sont engagés à limiter leur offre, ont en effet décidé de ne pas augmenter leur production dans l'immédiat. "Malgré les incertitudes croissantes concernant les fondamentaux du marché, y compris l'économie, la demande et l'offre, les pays producteurs participants continuent de chercher un marché pétrolier mondial équilibré et durablement stable, servant les intérêts des consommateurs, des producteurs, de l'économie mondiale en général", lit –on dans le communiqué final du JMMC. De son côté, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled El Falih, a affirmé à cette occasion que son pays "n'influence pas les prix" et qu'""il n'existe pas d'accord pour augmenter la production" de pétrole actuellement. La Russie n'a pris aucune décision concernant la mise sur le marché de ses capacités supplémentaires "très importantes", a affirmé pour sa part, le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak. "Le gouvernement russe se penchait sur la question des capacités supplémentaires très importantes, mais qu'aucune décision n'a été prise pour l'instant ", a -t-il répondu à une question d'une journaliste lors d'une conférence de presse conjointe animée au terme de la 10eme réunion JMMC. Pour rappel, les pays participant à la Déclaration de coopération avaient atteint un niveau de conformité de 129% en août 2018 et de 109% en juillet 2018. L'offre mondiale d'hydrocarbures liquides (pétrole, gaz naturel liquéfié, etc.) devrait croître de 98,4 millions de barils par jour (mbj) cette année à 104,7 mbj en 2023, pour atteindre 111,9 mbj en 2040, selon le rapport prospectif annuel publié dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. L'offre des pays n'appartenant pas à l'OPEP est attendue en hausse de 8,6 mbj à 66,1 mbj entre 2017 et 2023, portée par une demande plus importante et des prix du pétrole plus élevés, détaille le rapport. Quand à la demande, la demande mondiale de pétrole, va continuer à croître, prévoit l'OPEP. Elle devrait grimper de 97,2 millions de barils par jour (mbj) cette année à 104,5 millions de barils par jour en 2023, puis à 111,7 mbj en 2040. La prochaine réunion du JMMC est prévue pour le 11 novembre 2018 à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis.