Alors que, mardi, les cours de l'or noir étaient en hausse à Londres, avec un baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valant 78,22 dollars sur l'ICE de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de vendredi, et un baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'octobre qui prenait 17 cents à 69,97 dollars une heure après son ouverture sur le Nymex, les cours du pétrole ont connu hier, mercredi, une baisse sur les bourses mondiales. Le prix du panier de référence du brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est établi mardi à 76,32 dollars le baril, contre 75,77 dollars la veille, a indiqué mercredi l'Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence des pétroles bruts de l'Opep comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo), Oriente (Ecuador), Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), l'Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( kuwait), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marin(Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (UAE) et le Mery (Venezuela). Pour rappel, les 24 pays producteurs Opep et non Opep ont convenu le 23 juin dernier à Vienne de limiter à 100% leur niveau de respect des engagements pris dans le cadre de l'accord de baisse qui vise à retirer du marché 1,8 million de barils/jour. Cet accord Opep-non Opep a été prolongé jusqu'à fin 2018 lors de la réunion de tenue en novembre 2017. A noter que les pays participants à la déclaration de la coopération ont atteint un niveau de conformité de 109 % au cours du mois de juillet dernier contre 121% en juin dernier. La prochaine réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep-non Opep (JMMC) prévue pour les 22 et 23 septembre 2018 à Alger permettra d'examiner le plan de suivi des fondamentaux du marché et des niveaux de conformité pour le reste de l'année 2018, ainsi que le cadre de coopération à établir en 2019 et au-delà. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué lundi que cette réunion est “importante” et permettra de “connaitre la situation du marché pétrolier international et d'œuvrer au maintien de son équilibre”. Les analystes notent que le contrat de référence pour le Brent est passé à novembre, ce qui représente la mise en place officielle des sanctions américaines contre l'Iran visant directement les exportations de pétrole. Selon les données compilées par Bloomberg, la production de brut iranienne a reculé de 6,4% à 3,5 millions de barils par jour le mois dernier, soit la plus forte baisse parmi les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Le marché du pétrole reste donc soutenu par la perspective des sanctions américaines sur le pétrole iranien, qui devraient perturber l'industrie du troisième producteur de l'OPEP. En revanche, les informations sur une hausse de la production libyenne en dépit de la poursuite des combats autour de la capitale ont poussé les prix à la baisse. Hier soir, les marchés devaient prendre connaissance des données hebdomadaires de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) sur les stocks des Etats-Unis, à la veille des chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Pour les données de l'EIA, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2,75 millions de barils, de 1,75 million de barils des stocks d'essence et sur une légère hausse de 500.000 barils de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole).