Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a écarté, samedi à Alger, la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN), en raison de l'appel à la démission du président de la chambre basse par des députés de la majorité, car "aucune crise politique n'existe dans le pays". M. Ouyahia a précisé dans une conférence de presse, en marge du séminaire national de la femme, que l'Assemblée populaire nationale ne sera pas dissoute, car, a-t-il dit, "aucune crise politique n'existe dans le pays, mais un problème au sein de l'Assemblée", affirmant que " la présidence de la République n'a rien à voir dans ce qui se passe au sein de l'hémicycle du Parlement". 100 députés du RND ont signé la motion de retrait de confiance au président de l'Assemblée Si le retrait de confiance au président de l'Assemblée et la demande de sa démission n'étaient pas prévues dans la loi, "mais si ses collègues députés qui l'ont élu à la tête de l'instance, se trouvent en désaccord avec lui, ceci est un fait", rappelant que "100 députés du RND avaient signé la motion de retrait de confiance au président de l'Assemblée". M. Ouyahia a , en outre, fait part de son vœu de voir cette affaire prendre fin "dans le calme" et que le président de l'Assemblée, "le moudjahid respectable et qui s'est acquitté d'importants rôles dans sa vie de militantisme, gardera son image positive et que ce blocage au sein l'APN soit levé, tout en tirant les enseignements du message qui lui avait été adressé par 361 députés". Le Secrétaire général du RND, a indiqué que le projet de la loi de finances n'est pas en danger, d'autant plus que la Constitution, à travers son dernier alinéa de l'article 138, stipule qu'en cas de non-adoption par le Parlement, le président de la République promulgue le projet du Gouvernement par ordonnance. L'élection présidentielle aura bien lieu en avril 2019 Ahmed Ouyahia a également déclaré, lors d'une conférence de presse en marge d'une rencontre des militantes du parti, que la prochaine présidentielle se déroulera comme prévue en avril 2019 et que la décision d'un remaniement ministériel relève des prérogatives du président de la République. "La prochaine présidentielle aura bien lieu en avril 2019" et faire lien entre une dissolution du Parlement et des élections législatives anticipées et le report de l'élection présidentielle est "une pure illusion politique", a-t-il ainsi affirmé. Tout remaniement ministériel "relève des prérogatives du président de la République, cela n'est pas nouveau", a-t-il souligné, ajoutant qu'Ouyahia en tant premier ministre "dérange certains". Concernant les changements opérées par le président de la République au sein de l'Armée nationale populaire (ANP), le SG du RND a soutenu que "c'est là une question ordinaire dans le parcours de toute structure de l'Etat", ajoutant que "l'Armée est constamment disposée à accomplir sa mission et c'est là, le plus important".