Le coup de starter de la 13e Coupe d'Afrique des nations CAN-2018 de football (dames) sera donné samedi au Ghana en présence des éternels favoris de la compétition, alors que l'Algérie, dont il s'agit de la 5e participation, tentera de se faire une place au soleil. Le Nigeria (tenant du titre) sera le favori en puissance pour sa propre succession, lui qui a écrasé cette épreuve depuis sa création en 1991 en raflant 10 des 12 titres disputés jusque-là, alors que la Guinée équatoriale en a remporté les deux autres. Les Nigérianes devraient passer la phase de poules sans encombre dans un groupe B composé aussi de l'Afrique du Sud, de la Zambie et de la Guinée équatoriale. L'hégémonie imposée par les Nigérianes risque fort de se prolonger lors de cette édition, marquée par le retour de l'Algérie, absente en 2016 au Cameroun. Le Ghana, pays hôte, sera le premier adversaire des joueuses de la sélectionneuse Radia Fertoul samedi au stade d'Accra (16h30 algériennes) dans un groupe A où figurent également le Cameroun (vice-champion d'Afrique) et le Mali. "La sélection nationale a atteint la phase finale de la CAN à quatre reprises, mais elle n'a jamais réussi à sortir des poules. Donc, si au Ghana nous parvenons à passer au deuxième tour, ce sera déjà une grande première", a estimé Fertoul qui a succédé en août dernier à Azzedine Chih. Le Ghana comme premier obstacle La sélection algérienne, privée de son avant-centre vedette Naïma Bouhani-Benziane, forfait pour blessure, sera mise à rude épreuve dès l'entame de la compétition par une équipe ghanéenne qui bénéficiera des avantages du terrain et du public. Finalistes malheureuses en 1998, 2002 et 2006 et demi-finalistes en 2000, 2004 et 2016, les Ghanéennes aspirent à entamer "leur" CAN en force, une manière d'impressionner dès le début et avertir leurs futurs adversaires. Pour son dernier test préparatoire, le Ghana a disposé lundi de l'Afrique du Sud (1-0). Auparavant, les "Black Queens" se sont inclinées face à la Zambie à Lusaka (3-2) et ont fait match nul à Nairobi face au Kenya (1-1). Le Ghana n'a pas toujours fait preuve d'une grande régularité. En 2008, 2010 et 2014, il a été incapable de passer le cap du premier tour et en 2012, il a été écarté de la phase finale par le Cameroun. "Nous avons préparé une équipe qui, à notre avis, est capable de remporter le tournoi. Ne tenez pas compte du passé. C'est une nouvelle histoire qui commence à Accra", a déclaré la sélectionneuse adjointe du Ghana, Mercy Tagoe Quarcoo. Les Algériennes enchaîneront ensuite en donnant la réplique mardi au Cameroun, finaliste malheureux à quatre reprises : 1991, 2004, 2014 et 2016. Un autre match couperet attend donc le Onze algérien dans la quête d'un exploit. L'équipe nationale bouclera le premier tour en affrontant le 23 novembre le Mali, dont il s'agit de la 7e participation et qui aspire, à l'instar de l'Algérie, de passer le premier tour du tournoi, selon le sélectionneur malien Mohamed Housseyni Saloum. "Cette CAN sera plus difficile parce qu'elle regroupe les meilleures nations du continent. C'est pourquoi j'ai choisi des joueuses déterminées, concernées, avec un esprit de gagneuses. C'est un mélange de cadres, de jeunes et d'expatriées, un groupe homogène qui ne manque pas d'atouts avec des secteurs et autres compartiments bien servis", s'est-il enthousiasmé. Mais selon la presse malienne, la participation des Aigles dames reste menacée à cause de primes de qualification non empochées. Sur un autre registre, la Confédération africaine de football (CAF) s'est distinguée par une décision pour le moins surprenante, en annonçant par le biais de son Jury d'appel le 7 novembre, la réintégration de la Guinée équatoriale, initialement disqualifiée et remplacée par le Kenya, pour avoir utilisé la joueuse Annette Jacky Messomo, soupçonnée d'être Camerounaise, lors des éliminatoires. Une décision qui prive du coup le Kenya de prendre part à cette compétition. Rappelons enfin que les trois premiers à l'issue du tournoi qui prendra fin le 1er décembre, se qualifieront pour la Coupe du monde 2019 en France (7 juin - 7 juillet). Les arbitres du tournoi Les 25 arbitres (13 directeurs de jeu et 12 assistantes) retenus pour officier à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2018 de football (dames), prévue du 17 novembre au 1er décembre au Ghana : Arbitres centraux: Suavis Irantunga (Burundi), Viana Letticia (Swaziland), Lidya Tafesse Abebe (Ethiopie), Appiah Juliet (Ghana), Carolyne Wanjala (Kenya), Maria Packuita (Maurice), Karboubi Bouchira (Maroc), Madu Ndidi Patience (Nigeria), Fatou Thioune (Sénégal), Jonesia Rukyaa Kabakama (Tanzanie), Amedome Vincenta Enyonam (Togo), Ganouati Dorsaf (Tunisie), Lengwe Gladys (Zambie). Arbitres assistantes: Josiane Mbakop Nfongan (Cameroun), Denis Akoua (Côte d'Ivoire), Kanjinga Mireille Mujanayi (RD Congo), Mona Mahmoud Atallah (Egypte), Ngoroge Mary (Kenya), Rakotozafinoro Lidwine Pelagie (Madagascar), Kwimbira Bernadettar (Malawi), Queency Victoire (Maurice), Jermouni Fatiha (Maroc), Mamisen Agathe Iyorhe (Nigeria), Adia Cissé (Sénégal), Chikotesha Diana (Zambie).