Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs , Mohamed Aissa, a annoncé, jeudi à partir de Tipasa, le parachèvement, par les services conjoints de son département et celui de la Justice, de programmes religieux destinés aux détenus impliqués dans des affaires de terrorisme. "Des programmes ont été élaborés dans le cadre d'une convention signée avec le ministère de la Justice en 2018 en vue d'orienter (sur le plan religieux) les détenus impliqués dans des affaires de terrorisme et les extraire de la pensée extrémiste qui a ancré en eux de fausses croyances et de faux principes, à l'origine des fautes qu'ils ont commises", a indiqué Mohamed Aissa en réponse à une nquestion de l'APS. Il a signalé la mise en application "prochaine" de ce programme, qui clôture une série de rencontres, ayant réuni les deux ministères de la Justice et des Affaires religieuses. Un programme basé essentiellement, a-t-il assuré, sur l'"Islam du juste milieu" qui a toujours été prôné par l'Algérie de par le monde. Ce programme religieux, a précisé le ministre, prévoit notamment des rencontres avec les détenus afin de réviser, avec eux, leurs idées extrémistes et leur en dévoiler les erreurs, avec toutes les preuves nécessaires à l'appui. "Il s'agit-là d'un programme d'importance, dont la force réside dans la qualité et les compétences en la matière des hommes qui l'ont élaboré", soit des universitaires hautement qualifiés en affaires religieuses, Coran, Hadith et Sunna, a-t-il souligné. Auparavant, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs avait procédé au lancement officiel des festivités de célébration de la Fête du Mawlid Ennabaoui Echarif (naissance du prophète Mohamed QSSSL), en présence du wali de Tipasa, et d'un nombre d'Imams et de victimes du terrorisme, relevant de son secteur. Il a, à cette occasion, qualifié la décennie noire de "complot ourdi contre l'Algérie dans des laboratoires étrangers, avant son transfert vers d'autres pays" et ce, à travers l'énoncé de "fetwas destructrices tant pour la religion que pour les Etats, lesquelles (fetwas) effacent l'amour de la patrie des c£urs de ses enfants", a-t-il déploré. La célébration de cette fête religieuse prouve, a souligné M. Aissa, l'attachement des Algériens à leur prophète (QSSSL), ce qui reflète, selon lui, leur "amour pour leur patrie et pour leur religion qui prône modération et sagesse". Et d'ajouter : "cette célébration ne peut faire l'objet ni d'un débat ni d'une Fetwa". Par ailleurs, le ministre a annoncé, lors de l'inspection, en compagnie du wali, Mohamed Bouchama, du chantier de réalisation de la mosquée pôle de Tipasa (10.000 places) qui accuse retard, l'inauguration du projet pour le 1er novembre 2019. Mohamed Aissa a rappelé, d'autre part, que le projet de révision du code pénal prévoit une "proposition d'une clause juridique qui garantit la protection des imams de mosquées, dont certains ont fait l'objet, ces deux dernières années, d'agressions ayant entrainé la mort pour certains cas". A noter que la célébration du Mawlid Ennabaoui Echarif, qui s'inscrit dans le cadre des festivités du mois de glorification du prophète décidées par le Président de la République suite à la diffusion, en 2015, des caricatures portant atteinte au Sceau des messagers d'Allah dans des journaux européens, a notamment englobé l'inauguration de deux mosquées dans les cités "El beldj" et "Chenoua", commune de Tipasa, outre une exposition mettant en exergue les us et coutumes de la région dans la célébration de cette fête religieuse. Des familles d'imams, victimes du terrorisme, ont été honorées à l'occasion par le ministre qui leur a offert une Omra à deux membres de chacune d'elles.