La Russie et la Turquie ont convenu samedi de "coordonner" leurs actions sur le terrain en Syrie dans le contexte du retrait annoncé des militaires américains, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Nous sommes tombés d'accord sur le fait que les représentants militaires russes et turcs sur le terrain vont continuer de coordonner leurs actions dans ce nouveau contexte avec pour but d'éradiquer la menace terroriste en Syrie", a déclaré M. Lavrov à l'issue de pourparlers à Moscou avec une délégation turque. Nous avons discuté de la manière dont nous allons coordonner notre travail en commun dans le contexte" du départ des Américains, a confirmé son homologue turc Mevlüt Cavusoglu. Lavrov s'est dit "optimiste" après ces discussions qui ont notamment impliqué Cavusoglu, les ministres de la Défense des deux pays, Hulusi Akar et Sergueï Choïgou, et des responsables du renseignement. Ces pourparlers interviennent après l'annonce la semaine dernière par le président américain Donald Trump du retrait des militaires américains de Syrie. La Russie et la Turquie ont également promis de coopérer pour favoriser le retour des réfugiés syriens dans leurs foyers et de leur fournir une aide humanitaire, ainsi que de poursuivre le travail en vue de la création d'une zone démilitarisée à Idleb. Un sommet sur la Syrie réunissant les présidents russe Vladimir Poutine, turc Recep Tayyip Erdogan et iranien Hassan Rohani est prévu pour début 2019, selon Moscou. Jeudi dernier, la décision du président américain avait été jugée "juste", par son homologue russe Vladimir Poutine. Le 19 décembre courant, les Etats-Unis ont entamé le retrait de leurs troupes de la Syrie, avait annoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, affirmant que cette décision n'allait pas mettre fin à la campagne militaire menée par la coalition internationale contre le groupe terroriste autoproclamé "Etat Islamique" (EI/Daech). M. Sanders a précisé que ce retrait ne constituait pas, pour autant, un "désengagement" américain de la Syrie et ne signifie pas également la fin de la coalition internationale, menée contre Daech, par les Etats-Unis.