Des pourparlers sur la Syrie réunissant les présidents de la Russie, de l'Iran et de la Turquie sont prévus début 2019, a annoncé hier un haut responsable russe, au moment où Washington prépare son retrait militaire du pays.»C'est à notre tour d'accueillir le sommet des trois pays garants. Il aurait lieu aux alentours de la première semaine de l'année. Cela dépendra des agendas des présidents», a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par Interfax. Ce sommet s'inscrit dans le cadre du processus de paix d'Astana, qui réunit depuis janvier 2017, sans implication de Washington, des représentants de Damas et une délégation de l'opposition. Il est chapeauté par la Russie et l'Iran, alliés du régime, et par la Turquie, soutien des rebelles syriens. Une délégation turque comprenant le chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu et le ministre de la Défense Hulusi Akar doit se rendre en Russie aujourd'hui pour des pourparlers. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré hier «attendre que les mots soient suivis de faits» à propos du retrait américain.»Les Américains ne font pas toujours ce qu'ils promettent, loin de là», a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse commune avec son homologue jordanien Aymane Safadi. «Visiblement, Washington souhaite déplacer la responsabilité sur ses partenaires au sein de la coalition.» Au dernier sommet en Iran, des divergences entre Poutine, Rohani et Erdogan sur la province d'Idlib étaient apparus au grand jour.