Les participants au colloque national "Les sciences du sport au service de la lutte olympique", organisé samedi à Alger, ont plaidé pour une meilleure prise en charge du lutteur à travers une préparation qui doit se faire sur des bases scientifiques afin d'atteindre les objectifs escomptés en vue des Jeux olympiques 2020 (JO-2020) de Tokyo. Organisé par la Fédération algérienne des luttes associées (FALA) en collaboration avec l'Ecole supérieure en sciences et technologie des sports (ES/STS), le laboratoire de la technologie de l'entraînement et l'équipe de recherches sur le profil du lutteur algérien, ce colloque a vu la participation de chercheurs, professeurs et plus de 70 entraîneurs représentant les différents clubs de lutte. "Aujourd'hui, la performance olympique requiert des connaissances scientifiques qui constituent une nécessité pour atteindre les objectifs escomptés lors des prochains JO. Nous sommes plus que jamais convaincus que la lutte algérienne doit suivre les méthodes internationales en matière de préparation de l'athlète et répondre aux exigences dictées par le sport de haut niveau", a déclaré le président de la FALA, Rabah Chebah, dans son allocution d'ouverture de ce colloque national au Centre de regroupement et de préparation des équipes nationales à Souïdania. Pour le président de la FALA, "ce rendez-vous scientifique constitue une opportunité d'échanges entre les différents partenaires (entraîneurs, arbitres, dirigeants, formateurs, chercheurs et enseignants) afin d'opposer leurs points de vue et poser les problématiques sur les méthodes actuelles d'entraînement et de recherche scientifique dans la lutte". De son côté, le Docteur Mohamed Haceni, directeur du laboratoire de la technologie de l'entraînement, a présenté une communication sur les tendances des JO-2020 et des Jeux méditerranéens 2021 à Oran. "Les JO restent pour beaucoup de pays l'objectif majeur de leur préparation. Pour préparer les JO de Londres-2012, les Etats-Unis avaient mis en place une stratégie avec l'organisation d'un sommet de performance compétitive dans la ville de Seattle, regroupant plus de 800 athlètes de haut niveau avec un budget de 20 millions de dollars", a fait savoir le Docteur Haceni. Pour lui, l'Algérie a accusé beaucoup de retard pour la mise en place d'un processus d'entraînement et de planification à long terme ainsi que l'identification des données scientifiques qui permettront une meilleure communication entre les entraîneurs et les différents partenaires scientifiques dont le laboratoire de la technologie de l'entraînement. "Le laboratoire de la technologie de l'entraînement constitue une banque de données techniques et méthodiques pour toutes les disciplines, facilitant l'élaboration de plans de développement et de performance. Il constitue une passerelle avec les fédérations sportives afin d'élaborer, définir et réaliser les plans de formation et de recyclage des cadres techniques", a-t-il ajouté. Une communication sur l'alimentation et la musculation des lutteurs a été présentée par Ali Touami, Maître de conférence à l'ES/STS, basée sur les règles diététiques et élémentaires pour les sports de combats et l'approche méthodique de la musculation dans la lutte. Les participants ont examiné plusieurs thèmes ayant trait au contrôle médico-sportif du lutteur (constat et perspectives), le rôle des médias à travers la couverture de la lutte aux 3es Jeux africains de la jeunesse (JAJ-2018) et la planification à long terme (8-18 ans). Ce colloque national a été clôturé par la signature d'une convention entre la FALA et le laboratoire de la technologie de l'entraînement.