L'ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW) a appelé la nouvelle rapporteuse de la Commission du commerce international (INTA) du Parlement européen, Marietje Schaake, à suspendre la procédure de vote sur l'extension de l'accord commercial UE-Maroc au Sahara occidental occupé, soulignant que le rapport réalisé par sa prédécesseur, qui sert de base au vote, contient des "affirmations extrêmement trompeuses et fausses". Le Parlement européen devra voter avant la fin de mois de janvier sur la proposition de modification des protocoles de l'accord d'association UE-Maroc, qui étendra les préférences commerciales à la partie du Sahara occidental sous occupation marocaine, sans respecter les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). En décembre 2016, la CJUE avait statué qu'"aucun accord de commerce ou d'association UE-Maroc ne pouvait être appliqué au Sahara occidental" et que "le Maroc n'a aucune souveraineté ni aucun mandat international pour administrer le territoire du Sahara occidental". Elle a ajouté dans ce sillage que "les membres de l'INTA se sont rendus uniquement dans la partie occupée du Sahara occidental et n'ont pas visité les territoires sous contrôle du Polisario, ni les camps de réfugiés sahraouis où vivent près de la moitié des populations sahraouies". Evoquant la démission de l'eurodéputé Patricia Lalonde de son poste de rapporteuse de l'INTA, à la suite de "graves révélations de conflit d'intérêts", la présidente de l'ONG a considéré que "ceci justifierait la suppression de toute référence à la mission d'enquête de l'INTA dans le présent rapport". Appelant la Commission à veiller au respect des dispositions européennes en matière de l'origine des produits importés au sein du continent, Western Sahara Resource a soutenu que le Maroc a l'obligation légale d'exporter que des marchandises ayant un certificat d'origine marocain et originaire du Royaume, sans inclure ceux du Sahara occidental.