Plus de 5000 universitaires, intellectuels et artistes ont apporté leur soutien aux "gilets jaunes", un mouvement populaire de "grande ampleur" soutenu par une grande partie des Français. Dans une pétition lancée en ligne il y a trois jours, intitulée "Solidarité des universitaires, des intellectuels et des artistes avec les Gilets Jaunes !", le collectif a indiqué que ce gilet de "sauvetage" signale que "le danger est devenu un cri de ralliement contre la casse sociale". "En occupant pacifiquement des ronds-points, les Gilets Jaunes s'inspirent à leur manière des occupations d'usines de juin 1936 et de mai 1968, et de mouvements de contestation plus récents comme les Printemps arabes, les Indignés espagnols ou Occupy aux USA", a-t-il rappelé, soulignant que le mouvement des "gilets jaunes" a montré que, face à un pouvoir "prêt à tout" pour imposer ses "réformes", seule la lutte permet de gagner. La lettre, vivement critiquée par la classe politique, propose un débat qui devra répondre à des questions essentielles, retenant à cet effet quatre grands thèmes : la fiscalité et les dépenses publiques, l'organisation de l'Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Les Français sondés qui ne souhaitent pas participer à ce débat considèrent que "cela ne sert à rien" (37 %), n'ont pas le temps (18 %) ou "n'aiment pas débattre" (16 %). Pour une large majorité (67 %), le grand débat ne permettra pas de sortir de la crise des "gilets jaunes", contre 31 % d'un avis contraire. Le mouvement des "gilets jaunes", lancé il y a deux mois, jouit toujours du soutien de la majorité des Français (57 %).