Plus de 4 millions de citoyens ont été admis au service des urgences médicales à Alger en 2018, impliquant la mise en place d'un réseau pilote pour organiser ces services et assurer des prestations sanitaires optimales aux malades, a souligné le directeur de la santé et de la population de la wilaya d'Alger, Mohamed Meraoui. Lors d'un un séminaire sur "l'organisation des services d'urgences médicales dans la capitale", M. Meraoui a précisé que "le manque de coordination" entre les services médicaux incite les malades à se rendre aux urgences, même pour les cas non urgents, entrainant ainsi la dégradation des services, vu la pression sur ces services au niveau des différents établissements hospitaliers, soulignant que les services des urgences d'Alger ont accueilli "plus de 4 millions de malades en 2018". Soulignant que les urgences constituent "le portail des services hospitaliers", le responsable a dit qu'en dépit de la disponibilité de tous les moyens matériels et des ressources humaines nécessaires, la pression enregistrée au niveau des urgences due au manque de coordination entre les établissements hospitaliers ne permet d'assurer des prestations sanitaires optimales aux patients, d'ou la nécessité d'une révision du fonctionnement de ces services à travers l'élaboration d'"un réseau organisationnel" qui servirait de modèle et de référence pour les autres wilayas. Une étude est en cours à cet effet pour définir les maladies à prendre en charge dans les services des urgences, a fait savoir le responsable, indiquant que d'après une évaluation préliminaire, les urgences médicales accueillent principalement les personnes atteintes de maladies thoraciques et cardiaques et les enfants. Rappelant que la direction de la formation au ministère s'attelle actuellement à organiser des sessions de formation au profit des médecins généralistes qui exercent dans les services d'urgences médicales, en vue d'améliorer les prestations sanitaires, M. Meraoui a mis l'accent sur l'impératif de sensibiliser le citoyen quant au recours aux établissements sanitaires de proximité qui les orientent, en cas de nécessité, vers les CHU.