La grève des médecins résidents qui se poursuit a paralysé les services des différents établissements hospitaliers du pays. Pour remédier à ce problème, le ministère de la santé annonce le recrutement de 600 médecins généralistes. Suite à la situation chaotique que connaît le secteur sanitaire depuis plus de six mois en raison de la grève illimitée des médecins résidents, le département de Hasbellaoui a ouvert 600 postes budgétaires au profit des médecins généralistes, et ce, pour combler le manque de personnel médical ressenti dans les différents CHU et EPH du pays. Ces médecins bénéficieront d'une formation d'urgentiste de manière périodique, révèle le directeur de la Santé de la wilaya d'Alger, Mohamed Meraoui. Selon lui, le ministère a déjà entamé le recensement des candidats pour pallier les difficultés auxquelles sont confrontés les services d'urgence dans les établissements de santé du pays. M. Meraoui a ensuite précisé que ces médecins généralistes seront recrutés pour un contrat de deux années avant d'être confirmés dans leurs postes, et ce, sans passer par le concours. Dans le même sillage, on assure que cette décision a été prise par le premier ministre afin d'assurer la continuité du service dans les hôpitaux. Par ailleurs, cette grève illimitée a impacté le fonctionnement de plusieurs CHU et EPH. De son côté, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a assuré que ce recrutement ne pose aucun problème aux médecins résidents. A ce propos, le Dr Taileb Mohamed a expliqué que le statut de médecin généraliste ne permet pas à ceux-ci de dispenser des soins spécialisés. En outre, le Dr Afiri, déléguée du Camra d'Alger, a regretté quant à elle que le ministère de la Santé réponde à la grève des résidents qui est menée «contre le bricolage» par des mesures d'appoint. Par ailleurs, une anarchie et un manque de prise en charge des malades, notamment les cas urgents, se fait ressentir à travers les établissements sanitaires. Les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Le report de leurs rendez-vous, à cause de ce manque, est une situation très dure, particulièrement pour les gens qui viennent de loin. Contraints de faire le travail des résidents qui n'assurent plus les gardes et le service minimum, les maîtres-assistants, les spécialistes et les personnels vivent un véritable calvaire. Les médecins généralistes et maîtres-assistants qui passent toute la journée au service pour répondre à la forte demande s'inquiétant des répercussions de la poursuite de la grève durant le ramadhan et l'été. Ainsi, la pression qui se fait sentir dans les services se répercute sur les prestations de services.