Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont valorisé, mardi à Alger, les dispositions contenues dans le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre la corruption, mettant en avant son importance dans la protection de l'économie nationale et la moralisation de l'action politique ainsi que l'impératif d'assurer la protection des lanceurs d'alerte. Intervenant lors d'une séance matinale consacrée à l'examen du projet de loi, modifiant et complétant la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, les députés ont relevé les points forts de ce texte. A ce propos, le député Mohamed Hellali (Indépendants) a salué "l'engagement indéfectible de l'Etat en matière de lutte contre la corruption et les efforts consentis dans ce sens", soulignant "le caractère dangereux de ce phénomène, "devenu une entrave au développement et qui creuse davantage le fossé entre pauvres et riches". Pour le député Mohamed Lehiza, de la même formation politique, la prévention contre le phénomène complexe de la corruption "est une consécration des principes sous-tendant l'Etat de droit". Un avis partagé par la députée du parti TAJ, Karima Admane, qui a déclaré qu'"une société gangrénée par la corruption ne saurait être une société forte et un pouvoir corrompu ne pourrait être efficient et sincère". Au début de cette session (audience), la Commission des affaires juridiques et administratives avait présenté son exposé, mettant en avant les efforts qu'a consentis et consent encore l'Algérie en matière de lutte contre la corruption, d'amélioration de l'efficacité des parties en charge de cette lutte et de consolidation de la contribution de la société civile dans la moralisation de la vie publique. Saluant les mesures prévues dans le projet de texte, la Commission de l'APN soutient que ce dernier "permettra incontestablement de renforcer les mécanismes de prévention contre la corruption, d'oeuvrer à son éradication et à la dissuasion des actes nuisibles à l'économie nationale". La séance de l'après midi est consacrée à la suite des interventions des membres de l'APN, 126 au total, avant les réponses du ministre de la justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.