Des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé à assurer "une protection totale" des lanceurs d'alerte sur les cas de corruption, mettant en avant la nécessité d'élaborer une stratégie nationale globale pour la lutte contre toutes les formes de ce phénomène. Lors de la séance de l'après-midi consacrée à l'examen du projet de loi, modifiant et complétant la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, les députés de l'APN ont réaffirmé "l'impératif d'introduire des garanties supplémentaires pour protéger les énonciateurs de faits de corruptions à l'instar de la dissimulation de leur identité". Dans ce cadre, la députée Hassina Zedam (groupe des indépendants), a relevé la nécessité "d'assurer une protection totale aux dénonciateurs de faits de corruption, eu égard à leur rôle dans la lutte contre ce phénomène qui ronge l'économie nationale". Abondant dans le même sens, la députée Zahra Megar, du Rassemblement national démocratique (RND), a proposé "la dissimulation ou le changement de l'identité du dénonciateur pour qu'il ne se transforme pas en témoin", alors que le député Abdelkader Hasnaoui, de la même formation politique, a estimé nécessaire l'introduction de dispositions incitatives en faveur de ces dénonciateurs en leur assurant "une protection administrative et légale". Pour sa part, le député Bakhouche Seddik du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), a appelé au "renforcement des procédures de protection des dénonciateurs à travers la consultation des experts dans ce domaine", affirmant que "la lutte contre la corruption demeure une responsabilité collective nécessitant l'élaboration d'une stratégie nationale susceptible de contribuer à l'application des lois".