Unies) - Les belligérants yéménites réunis depuis dimanche par les Nations unies sur un navire près de Hodeida (ouest) ont fait des progrès vers un redéploiement de forces hors de cette ville portuaire et oursuivront mercredi leurs discussions, a indiqué mardi l'ONU. "Aujourd'hui, les parties sont plus disposées à se mettre d'accord sur les modalités de la phase 1 d'un redéploiement qu'elles ne l'étaient il y a six semaines", a affirmé l'ONU dans un communiqué à New York. Cette phase 1, prévue dans un accord de paix conclu début décembre en Suède, prévoit un premier retrait de combattants des ports de Hodeida, Saleef et Ras Issa afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Depuis dimanche, les discussions ont été conduites par l'ancien général néerlandais Patrick Cammaert, chef des observateurs de l'ONU au Yémen. Dans son communiqué, l'ONU précise que cet officier passera la main mardi soir à l'ex-général danois Michael Lollesgaard, nommé récemment par l'ONU. Michael Lollesgaard est arrivé mardi à Sanaa au Yémen, sans faire de déclarations. Le remplacement du chef des observateurs de l'ONU ( au nombre de 75 une fois le déploiement de la mission achevée) avait été décidé en janvier après des tensions, selon des diplomates, entre Patrick Cammaert et les rebelles Houthis d'une part, et avec l'émissaire onusien, le Britannique Martin Griffiths d'autre part. Les premiers retraits de combattants de Hodeida auraient dû intervenir deux semaines après l'entrée en vigueur le 18 décembre d'une trêve. Si cette dernière est globalement respectée, selon l'ONU, des retards ont été pris dans le redéploiement des combattants comme dans un échange de prisonniers. Des représentants du gouvernement yéménite et des rebelles Houthis ont été à nouveau réunis mardi à Amman par l'ONU pour tenter de progresser sur l'identification de ces détenus. Chaque partie a présenté récemment une liste de 8.000 noms mais beaucoup d'entre eux sont présumés être morts dans le conflit, selon la Croix-Rouge internationale. Hodeida, port stratégique sur la mer Rouge, est le point d'entrée de l'essentiel des importations et de l'aide humanitaire internationale au Yémen. Le conflit au Yémen a fait quelque 10.000 morts, en majorité des civils, et plus de 60.000 blessés, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La guerre a mis 14 millions de Yéménites au bord de la famine dans ce que les Nations unies qualifient d e pire crise humanitaire dans le monde