Quelque 84 millions d'électeurs nigérians sont appelés aux urnes samedi pour élire leurs nouveau président et Assemblée nationale dans un contexte marqué par une multitude de défis, alors que la population aspire à un changement à la mesure de leurs attentes. Des scrutins régionaux auront lieu le 2 mars pour élire les gouverneurs des Etats et les membres des Assemblées locales, selon le calendrier électoral. Pas moins de 73 candidats issus de 91 partis politiques sont en lice pour la présidentielle, dont le chef de l'Etat sortant, Muhammadu Buhari, qui affrontera son principal rival, de l'opposition l'ex vice-président Atiku Abubakar. Son adversaire Atiku Abubakar, ex-vice-président, a pour sa part appelé la commission électorale et les services de sécurité à rester neutres. La campagne électorale a été marquée par l'arrivée de nombreux jeunes candidats, ils ont 25, 30 ans, et veulent être député ou président. Profitant d'une loi, votée en mai 2018, qui a revu à la baisse l'âge des candidats aux élections, près de 1 500 jeunes briguent des postes aux niveaux des Assemblées fédérales et au Sénat, malgré leurs moyens financiers dérisoires. Ces jeunes apportent des propositions concrètes, liées à leurs difficultés au quotidien. ils proposent des lois pour éradiquer le chômage, promettant "l'accès à l'eau potable, de meilleurs services de santé ou encore une meilleure gestion du secteur de l'énergie".