Une cinquantaine de personnes ont été tuées lundi par l'aviation de la coalition internationale dans le camp de Baghouz à Deir Ezzor, au lendemain des déclarations du président syrien Bachar al-Assad sur le "siège économique" auquel est soumis son pays en raison des sanctions internationales imposées à son gouvernement depuis le début de la crise il y a huit ans. Après une nouvelle suspension pour permettre l'évacuation de dizaines de milliers de personnes dans le camp de Baghouz dans la banlieue est de Deir Ezzor, "50 personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées" , par l'aviation de la coalition internationale, selon l'agence de presse syrienne Sana. Ces développements interviennent à la veille d'une conférence sur l'avenir de la Syrie prévue mardi à Bruxelles en vue discuter des voies et moyens permettant l'accompagnement de la Syrie et les efforts de l'Onu pour la prise en charge des conséquences de la crise qui frappe le pays. Dimanche, le président al-Assad a estimé que "la guerre contre la Syrie commence à prendre une nouvelle forme basée sur un siège et une guerre économiques", citant de nouveaux "outils politiques internationaux". Le chef d'Etat syrien a estimé qu'au lieu du dialogue, les puissances étrangères ont adopté "une approche différente incarnée par le boycott, le retrait d'ambassadeurs, le siège économique et l'utilisation du terrorisme". En effet, si la Syrie sort un peu de son isolement diplomatique de nombreux Etats et organisations continuent de s'opposer farouchement au gouvernement syrien, comme la Ligue arabe qui ne prévoit pas une réintégration de la Syrie à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'organisation. L'objectif général de la conférence est de soutenir le peuple syrien et mobiliser davantage la communauté internationale en vue de trouver une solution politique durable à la crise syrienne, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. "Bruxelles III sera la principale réunion des bailleurs de fonds en faveur de la Syrie et de la région en 2019, elle accordera plus de place que les éditions précédentes aux organisations de la société civile et aux ONG syriennes, régionales et internationales". A l'instar des deux éditions précédentes, Bruxelles III abordera également les problèmes humanitaires et de résilience les plus critiques qui touchent les Syriens et les communautés qui accueillent des réfugiés syriens, tant à l'intérieur du pays que dans la région. Cette conférence réaffirmera le soutien politique et financier de la communauté internationale aux pays voisins de la Syrie, notamment le Liban, la Jordanie et la Turquie, ainsi que l'Iraq et l'Egypte. Environ 400 entreprises étrangères ont entamé la reconstruction de l'infrastructure en Syrie exprimant leur détermination à travailler pour redresser le pays.