Mogherini entourée du représentant onusien et libanais Il y aura plus de 1000 participants à cette conférence, dont bon nombre de représentants de la société civile de la Syrie et des pays de la région, des ministres et des décideurs de pays voisins de la Syrie, ainsi que des représentants de pays donateurs... C'est aujourd'hui que s'ouvre, à Bruxelles, la troisième conférence sur l'avenir de la Syrie, dans le but de cerner les voies et moyens nécessaires pour aborder l'étape de la reconstruction du pays. En collaboration directe avec les Nations unies, l'Union européenne est aux commandes de cette rencontre importante dont les efforts attendus ont trait à une large concertation sur les solutions objectives de la crise actuelle. La conférence qui doit durer jusqu'à demain soir avait été annoncée par la haute représentante Federica Mogherini, lors d'une conférence de presse, au terme de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE (Gymnich), dernièrement, à Bucarest. Il y aura plus de 1000 participants à cette conférence, dont bon nombre de représentants de la société civile de la Syrie? et des pays de la région, des ministres et des décideurs de pays voisins de la Syrie ainsi que des représentants de pays donateurs, d'organisations régionales, d'agences des Nations unies et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Nous avons déjà eu des échanges avec le nouvel Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, sur la manière d'utiliser cette conférence, non seulement pour garantir un engagement humanitaire que nous voulons maintenir tout en haut de l'agenda international et européen, mais aussi pour définir comment soutenir une transition politique en Syrie et le rôle des Nations unies à cet égard», a argumenté Mme Mogherini. Au nom des grands principes, les organisateurs disent privilégier, parmi les objectifs globaux de la conférence, un soutien résolu au peuple syrien au bénéfice duquel ils comptent mobiliser davantage la communauté internationale. Et c'est en son nom et en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU qu'ils entendent contribuer, à leur manière, à la recherche d'une solution politique durable en Syrie, au moment où le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Geir Pedersen tente de relancer la dynamique des négociations de Genève entre le gouvernement syrien et l'opposition tandis que la Russie, l'Iran et la Turquie, tous trois parrains du processus d'Astana, s'efforcent d'accélérer la dynamique du dialogue intersyrien autour de la mise en place d'un comité chargé d'élaborer un projet de nouvelle constitution. Principale raison d'être de la réunion bruxelloise, un tour de table des bailleurs de fonds en faveur aussi bien de la Syrie que des pays de la région qui accueillent un nombre plus ou moins important de réfugiés syriens, à savoir le Liban, la Jordanie et la Turquie auxquelss s'ajoutent, pour des raisons quelque peu différentes l'Irak et l'Egypte. Entre autres nouveautés, il y a cette présence inédite des organisations de la société civile et des ONG, tant syriennes que régionales et internationales et le fait que les débats porteront notamment sur les problèmes humanitaires et de résilience les plus critiques qui touchent les Syriens et les communautés qui accueillent des réfugiés syriens, tant à l'intérieur de la Syrie qu'en dehors de ses frontières.