L'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a annoncé que la conférence nationale inter-libyenne se tiendra dans moins d'un mois, soulignant que la mission onusienne s'emploie actuellement à réunir toutes les conditions nécessaires pour sa tenue avec la participation de toutes les parties libyennes. M. Salamé a indiqué dimanche, dans une interview accordée à une chaine de télévision libyenne, que la mission d'appui des Nations unies en Libye s'efforce de résoudre tous les problèmes logistiques nécessaires pour la tenue de cet événement et que la date de sa tenue sera connu sous peu. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU a souligné, également, que la conférence s'appuiera sur les travaux approfondis comprenant les résultats des réunions du Conseil parlementaire et des Conseils d'Etat et des sommets d'Abou Dhabi, de Paris et de Palerme. S'appuyant sur le plan élaboré par les Nations Unies pour le règlement de la crise libyenne, M. Salamé a ajouté que cette conférence sera "exclusivement" libyenne et constituera un "moment historique pour la Libye, si les différentes parties libyennes conviennent de rétablir l'autorité de l'Etat". M. Salamé, a estimé, récemment, que les conditions sont réunies pour la tenue des élections parlementaires en Libye avant la fin du printemps prochain, saluant à l'occasion les efforts déployés par le gouvernement libyen pour le rétablissement de la sécurité dans le pays. Notons que les trois pays voisins de la Libye ont réitéré la semaine passée leur soutien aux efforts déployés par l'ONU et le représentant personnel du secrétaire général, Ghassan Salamé, pour le règlement de la crise libyenne, rejetant les "interférence étrangères" dans le processus de stabilisation, à l'issue d'une réunion ministérielle tripartite tenue au Caire. Cette rencontre tripartie, qui s'inscrit dans le cadre des concertations continues entre les trois pays voisins de la Libye, avait réuni les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, de l'Egypte et de la Tunisie, respectivement Abdelkader Messahel, Sameh Choukri et Khemaies Jhinaoui. Les chefs de la diplomatie des trois pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts des Nations unies et du représentant personnel du secrétaire général, pour le règlement de la crise libyenne, à travers une démarche "consensuelle" et dans le cadre de "l'appropriation du processus de règlement par les libyens eux-mêmes".