La majorité des partis politiques a salué, mercredi, la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, soulignant qu'elle évitait au pays "de verser dans des dérapages et de se perdre dans la spirale du vide constitutionnel, tout en facilitant le retour au processus constitutionnel légal". Dans ce sens, le parti du Front de libération national (FLN) a salué, par la voix de son porte-parole, Hocine Khaldoun, la position du président Abdelaziz Bouteflika qui a "compris et réagi en fonction de la conjoncture qui prévaut dans le pays, de manière à assurer la pérennité de l'Etat et le bon fonctionnement de ses institutions". Le FLN a salué également la position de l'Armée nationale populaire (ANP) qui "a soutenu le peuple depuis le début des manifestations populaires pour la satisfaction de ses revendications légitimes dans le strict respect des dispositions de la Constitution". Dans son communiqué, le Rassemblement national démocratique (RND) "s'est félicité" de la démission de M. Bouteflika, saluant la position de l'ANP qui a contribué à l'aboutissement de cette solution constitutionnelle", en sus de son soutien "à l'application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution pour faire sortir le pays de la crise politique à travers la satisfaction des revendications populaires et la préservation de la stabilité du pays et de son intégrité territoriale". Le Front El-Moustakbal a qualifié, dans un communiqué, la démission du président sortant de "décision susceptible de faciliter le retour au processus constitutionnel légal et faire éviter au pays et peuple les risques de dérapages", mettant en avant "les positions adoptées par l'ANP en sa qualité d'institution constitutionnelle républicaine", lesquelles exprimaient les revendications, aspirations et espoirs du peuple algérien. Pour le président d'El-Bina, "une révision rapide de la loi électorale pour la garantie de l'intégrité et la transparence" est nécessaire plus que jamais, en sus de "la constitution d'une commission indépendante supervisant et accompagnant les élections, et annonçant les résultats". Pour sa part, le président Talaie El-Houriyet, Ali Benflis a considéré, quant à lui, qu'après la démission de M. Bouteflika "les portes sont ouvertes vers une Algérie nouvelle", mettant en valeur la position "du peuple et de l'ANP en tant que défenseurs de l'Etat algérien". De son côté, le parti Ahd 54 a considéré la démission de Bouteflika comme étant un "triomphe de la volonté du peuple exprimée de façon pacifique et civilisationnelle", affirmant que "l'intervention de l'ANP avait contribué à la réussite de ce processus en évitant au pays de sombrer dans la spirale du vide constitutionnel". Le parti Ahd 54 a, de tout temps, "appelé au respect de la Constitution et de son contenu pour éviter au pays de se diriger vers l'incertitude", a précisé un communiqué. Pour le secrétaire général (SG) du Mouvement Ennahda, Yazid Benaicha, la démission de M. Bouteflika est "une ancienne revendication renouvelée".