La désignation de M. Abdelkader Bensalah au poste de chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre de "l'application stricte de la Constitution", a soutenu mercredi à Alger le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi. "La désignation de M. Bensalah comme chef de l'Etat s'est faite dans le cadre de l'application stricte de l'actuelle Constitution, laquelle ne peut être considérée comme étant nulle et non avenue que lorsque nous aurons adopté une nouvelle Constitution", a indiqué M. Rabehi qui a animé une conférence de presse à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement. A une question sur "la violation la Constitution" suite au report de l'élection présidentielle, initialement prévue le 18 avril 2019, M. Rabehi a précisé que "la Constitution actuelle est toujours en vigueur et ne peut être considérée nulle et non avenue tant qu'elle n'a pas été abrogée ou qu'on ne lui a pas substitué une autre Constitution". "L'Algérie dispose d'une Constitution et sortir du champ de cette Constitution place notre pays dans une situation en contradiction avec les préceptes de la démocratie et de la société moderne qui fonde son action sur l'exécution de la Constitution", a ajouté le porte-parole du gouvernement, rappelant que "l'Algérie a toujours appelé dans les fora internationaux à valoir le principe du respect des pouvoirs constitutionnels. Pour M. Rabehi, "aller au-delà de ce que prévoit la Constitution nous place hors du champ démocratique et légal, ce qui risque de nous soumettre à la critique objective de la communauté internationale". A une question relative aux slogans brandis par les manifestants lors des marches populaires à travers lesquels ils appellent au départ du système, M. Rabehi a indiqué que "le pays s'est engagé depuis longtemps dans une logique démocratique qui permet à tout un chacun d'avoir une libre pensée, une opinion ou une initiative", précisant à cet effet que "les pouvoir publics demeurent l'écoute de la société". S'agissant des informations faisant état de l'utilisation de la force pour disperser la marche des étudiants hier mardi à Alger, M. Rabehi a indiqué qu'il demeurait "confiant en le professionnalisme des services de sécurité", expliquant que "l'attitude des services de l'ordre a été enclenchée par rapport au degré de l'action des étudiants, estimée comme étant menaçant l'ordre public". Invité à réagir à la déclaration du Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) sur "les poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement des fonds publics et d'abus de pouvoir pour s'enrichir illégalement", M. Rabehi a indiqué qu'"il faut laisser la Justice s'acquitter de sa mission" dans le cadre de la loi. Par ailleurs, le ministre a déploré que ses déclarations, faites hier mardi sur la publicité, n'aient pas été rapportées par la presse, exprimant sa "volonté" de travailler avec l'ensemble des médias à même de consacrer les principes de la déontologie, de la transparence et de la confiance.