Le Front Polisario a regretté mardi "l'incapacité" du Conseil de sécurité à condamner "les actions déstabilisatrices" du Maroc qui risquent de "saper un processus politique déjà fragile". Dans une première réaction à la prorogation du mandat de la MINURSO de six mois, le Front Polisario souligne que "l'échec du Conseil de sécurité à condamner les actions déstabilisatrices du Maroc ne fait qu'encourager la puissance occupante marocaine à persister dans son intransigeance et à saper un processus politique déjà fragile". "Nous avons déjà vu les effets néfastes du silence du Conseil de sécurité. Au cours des derniers mois, le Maroc a intensifié le rythme et l'ampleur des violations du cessez-le-feu et réprimé brutalement la population sahraouie vivant dans les territoires occupés", s'indigne le Front Polisario dans un communiqué relayé à New York. Mais regrette que "le Conseil de sécurité ait manqué une occasion notable de donner suite à son engagement de mettre fin au statut quo et d'exiger du Maroc de mettre fin à l'occupation illégale du Sahara occidental ". Mardi, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental de six mois, jusqu'au 31 octobre prochain. Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et l'Afrique du Sud), l'instance suprême des Nations Unies a adopté un projet de résolution appelant les partis au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à reprendre les négociations sous les auspices des Nations Unies sans préconditions et de bonne foi. Tel qu'attendu, l'Afrique du Sud et la Russie se sont abstenues de voter le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, jugeant le texte " déséquilibré ". Les deux membres ont dénoncé une tentative d'influer sur le processus onusien en intégrant des expressions et des références pour diluer le principe de l'autodétermination.