Des citoyens sont sortis vendredi dans des marches affichant leur détermination à militer pacifiquement jusqu'au départ des figures de l'ancien système, l'instauration la souveraineté du peuple et le passage à une période de transition, ont constaté des correspondants de l'APS. Des marches ont été organisées dans des wilayas du centre du pays pour le 13e vendredi consécutif. Les participants ont réitéré les revendications exprimées depuis le 22 février dernier : "changement radical du système de gouvernance", "départ de tous les symboles du régime" et "mise en place d'une période de transition" menée par des personnalités crédibles non impliquées dans des affaires de corruption. A l'instar des précédents vendredis, dans les grandes villes, beaucoup de manifestants étaient accompagnés de leurs familles parmi lesquelles la présence des enfants a été constatée dans une ambiance conviviale. A Tizi-Ouzou, Boumerdès, Béjaïa, Bouira, Chlef, Ain defla et Médéa, les manifestants, ont exprimé leur rejet des élections du 4 juillet prochain. A Béjaïa les manifestants ont marché sous le rythme de chansons patriotiques dont "Min ajlik îchna ya watani", comme à Djelfa et Tipasa. Dans la wilaya de Blida des dizaines de citoyens ont observé un rassemblement à la "Place de la liberté, réaffirmant détermination à poursuivre la mobilisation pacifique jusqu'à l'"édification d'un Etat de droit géré par des personnalités crédibles jouissant de la confiance du peuple". Scènes similaires dans les wilayas de l'Est du pays où des milliers de manifestants ont marché avec comme principal mot d'ordre: "rejet des élections présidentielles prévues le 4 juillet prochain". A Constantine, en dépit d'une légère baisse du nombre des manifestants, comparativement aux rassemblements précédents, des centaines de manifestants ont marché, sous un soleil de plomb, depuis l'avenue Belouizdad vers Abane Ramdane avant de se rassembler devant le Palais de la culture, Mohamed Laid Al Khalifa, scandant: "Non aux élections". A Batna, des milliers de citoyens ont également défilé tout au long de la rue de Biskra, en passant par la maison de la culture pour se rendre à la place de la Liberté entonnant des chants patriotiques et scandant des slogans appelant à la préservation de la Nation ainsi qu'au départ des "trois B" (Bensalah, Bedoui, Bouchareb). Dans les villes des wilayas d'Oum El Bouaghi, Guelma, Mila, Souk Ahras, Skikda et Khenchela des citoyens ont également marché pour une "Algérie nouvelle". Le mouvement populaire "Hirak" a suscité une mobilisation importante à l'Ouest du pays. A Oran, des dizaines de milliers de citoyens, avec une présence notable de femmes, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya, en provenance de différents communes de la wilaya. Ils ont scandé en empruntant les principales artères de la ville, des slogans revendiquant notamment le départ des "symboles du régime" et "la poursuite de la lutte contre la corruption". "Silmya ! silmya", "Pour le jugement des corrompus" et "Jeich chaab, khawa khawa", pouvait-on également lire sur les banderoles brandies à l'occasion. A Mostaganem, Tiaret, Sidi Bel-Abbes, Relizane, Ain Temouchent, Tissemsilt, Saida et El Bayadh, les marches se sont poursuivis avec la même ferveur et les mêmes revendications. Au Sud, les manifestations populaires de ce vendredi sont se tiendront, pour certaines wilayas, en fin d'après-midi et pour d'autres en soirée, après les prières des Tarawih, en raison des chaleurs qui sévissent dans la région.