Des milliers d'étudiants des wilayas du pays ont pris part mardi à des marches pacifiques et ce, dans une démarche hebdomadaire, pour appuyer le mouvement populaire appelant au "changement radical du système de gouvernance actuel", et "la mise en place d'une période de transition qui sera confiée à des personnalités nationales fiables et crédibles", ont constaté des journalistes de l'APS. Des étudiants des wilayas du centre du pays ont organisé des marches à partir de leurs campus respectifs pour sillonner les artères principales de les villes en brandissant des banderoles et des pancartes, scandant des slogans pour exiger "la mise en place d'une période de transition qui sera confiée à des personnalités nationales fiables, crédibles, intègres et compétentes", "l'instauration d'un Etat de droit et d'une démocratie effective", "le jugement de tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption" et "une justice indépendante", tout en exprimant leur rejet de l'élection présidentielle, prévue le 4 juillet prochain. Les étudiants protestataires ont réitéré leur soutien à l'Institution militaire en scandant "Djeich Chaab Khawa Khawa" (armée et peuple sont frères) et insisté sur le caractère pacifique du mouvement populaire enclenché du 22 février dernier et qui se poursuivra "jusqu'à la concrétisation du changement du système exigé par le peuple". Un hommage a été rendu par les manifestants aux victimes de l'effondrement d'un immeuble à la basse casbah d'Alger, qui ont observé une minute de silence à leur mémoire tout en affichant leur solidarité avec les familles touchées par ce drame. Dans le Sud du pays, les étudiants des différentes wilayas ont organisé des rassemblements et des marches pacifiques pour appuyer le mouvement populaire appelant à un changement profond. Munis de banderoles et du drapeau national, les étudiants ont appelé au "changement radical de l'actuel système politique", exigé "le départ de ses symboles" et "la lutte contre la corruption". Après le sit-in, les manifestants ont pris le chemin du retour en direction du palais de justice où ils sont arrivés, accueillis par des klaxons d'encouragement d'automobilistes arrêtés par des agents de l'ordre pour permettre aux marcheurs de traverser le boulevard. Des centaines d'étudiants des wilayas dans l'Est du pays, notamment Constantine et Annaba, ont manifesté mardi pour appuyer le mouvement populaire et revendiquer un "changement réel du système et le départ de ses symboles". Des étudiants et enseignants ont marché pacifiquement dans les artères du centre ville scandant des slogans pour "le départ de tous les symboles du système et le changement effectif" et le "départ du chef de l'Etat par intérim et du Premier ministre". Les protestataires ont également revendiqué "la consécration effective de l'indépendance de la justice et la traduction en justice de tous ceux qui ont porté atteinte à l'économie nationale".