Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoun a annoncé le lancement d'une application baptisée "Istichara-Tic" en vue de consolider les principes de la démocratie participative en concrétisation de ses mécanismes, et de conférer plus de transparence à la gestion des affaires internes, selon un communiqué du ministère. Dans le cadre du suivi continu de la cadence d'avancement de nombreux dossiers d'actualité, M. Dahmoun a supervisé une réunion de coordination avec les directeurs et les cadres centraux au siège de son département, lors de laquelle il a annoncé le lancement d'une première application "s'inscrivant dans le cadre de la série de mesures visant fondamentalement la consolidation des principes de la démocratie participative et la concrétisation de ses mécanismes". "Istichara-Tic" permet de "consulter le citoyen sur les questions en rapport avec le développement local et l'amélioration du cadre de vie", a indiqué le ministre ajoutant qu'il s'agit, en outre, de définir ses aspirations dans le cadre du développement, notamment des projets de proximité, qui méritent la priorité du financement, et de conférer plus de transparence à la gestion des affaires internes. Après avoir appelé à "l'enrichissement et au développement des fonctionnalités de cette application", le ministre a mis en avant l'importance "de multiplier ce genre d'initiatives de modernisation des mesures s'inscrivant dans le cadre de la relation administration-citoyen, ainsi que celles liées aux services publics de proximité, à travers l'adoption de nouveaux mécanismes de gestion locale à même de renforcer l'écoute et la prise en charge des besoins des citoyens". Une approche à même de "donner plus de crédibilité à l'action publique et raffermir le lien entre le citoyen et sa collectivité locale", a-t-il affirmé. Par ailleurs, la réunion a abordé les préparatifs de la saison estivale à la faveur du bilan des dernières missions d'inspection, effectuées par les cadres de l'Intérieur dans les wilayas côtières. A cette occasion, M. Dahmoun a donné des instructions pour l'accélération de la réunion de toutes les conditions à même de garantir la sécurité et le bien-être des estivants au niveau des wilayas côtières, et pour la diversification des activités de divertissement et culturelles au niveau des wilayas du Sud et des Hauts plateaux". Et pour un suivi optimal tout au long de l'année, M. Dahmoun a chargé l'inspecteur général de tracer un intense programme d'inspections à travers l'ensemble des communes côtières avec l'association de tous les inspecteurs centraux et locaux afin d'accompagner le lancement de la saison estivale, et de mettre en place une cellule de suivi centrale, dotée d'un système informatique sur les différentes normes d'aménagement des plages, à même de garantir un suivi immédiat et pallier toute éventuelle lacune. Soulignant, à ce propos, la nécessité de focaliser l'attention sur les wilayas qui enregistrent une forte affluence d'estivants, notamment Alger, le ministre a insisté sur "l'application stricte" des dispositions du Code des marchés publics en matière d'aménagement de plages. Un numéro vert pour le signalement des noyades et des feux de forets Au volet social, le ministre a rappelé "la nécessité de préserver les traditions du secteur en terme de prise en charge des enfants du Sud et des gardes communaux", appelant à "leur généralisation au profit des enfants des retraités de l'ANP et des réfugiés sahraouis, et ce, à travers la programmation de séjours de vacances et de camping dans les wilayas côtières en veillant à garantir les meilleurs conditions d'hygiène et de sécurité". Dans le cadre du souci d'assurer aux estivants des prestations de qualité, M. Dahmoun a demandé "l'actualisation du sondage électronique lancé, l'année dernière, par le ministère, et sa mise en ligne avec le début de la saison estivale en tant que référence en terme de décisions opportunes". Dans ce contexte, le ministre a ordonné la mise en service d'un numéro vert dédié au signalement de toute lacune de gestion et à l'alerte de risque de noyade ou de feux de forêts, exhortant les cadres de son département à intensifier les campagnes de sensibilisation dans le cadre d'une approche intégrée et décentralisée en coordination avec les cellules de communication locales. La réunion de coordination a examiné, par ailleurs, l'étude réalisée par l'Agence nationale à l'aménagement et à l'attractivité des territoires (ANAAT) sur le développement socioéconomique dans les zones frontalières à partir d'un travail de terrain minutieux et des indicateurs scientifiques unifiés. Après l'exposé, le ministre a mis en avant l'importance de "l'adoption de l'approche stratégique dans toute étude prospective, à partir des visées socio-économiques selon les objectifs du Plan de développement durable à l'horizon 2030, l'identification des projets à financer en fonction des spécificités socio-économiques et culturelles et la valorisation des caractéristiques de chaque région, en prenant en compte l'impact à court, moyen et long termes". Dans ce contexte le ministre a appelé à "s'affranchir désormais de la dimension budgétaire et financière du développement local en allant vers une approche plus efficace, basée sur la planification selon des objectifs s'appuyant essentiellement à l'incidence réelle et aux spécificités régionales pour répondre aux aspirations de la population locale, axées notamment sur le volet socio-économique". Par ailleurs le ministre a ordonné l'enrichissement du diagnostic territorial des wilayas frontalières, en associant les acteurs institutionnels concernés ainsi que les universitaires, les chercheurs et les experts internationaux, si besoin, estimant que cette étude multidimensionnelle constituera, "une réelle feuille de route" pour le développement de ces régions prioritaires et stratégiques pour les pouvoirs publics. Dans le cadre de l'intérêt accordé à la vulgarisation du développement local équitablement à travers l'ensemble du territoire national, la réunion a vu la présentation du programme de soutien aux wilayas déléguées dans le Sud, récemment créés, lequel programme compte dix (10) études de diagnostic sur le développement de ces régions. Dans ce contexte, M. Dahmoun a appelé à l'organisation de journées d'études pour la vulgarisation des résultats des études réalisées en collaboration avec les départements ministériels concernés, "afin de permettre l'enrichissement des recommandations, de définir le champ d'intervention des différents acteurs et les axes stratégiques de développement, permettant la promotion des wilayas déléguées en wilayas à part entière".