Les bombardements aériens menés par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, se sont poursuivis samedi dans l'est de la capitale libyenne, Tripoli, malgré les appels incessants de la communauté internationale à un cessez-le-feu, réaffirmant qu'il ne pouvait y avoir de solution militaire à la crise actuelle en Libye. Selon les médias, ces bombardements menés par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé depuis le 4 avril une offensive pour tenter de s'emparer de la capitale libyenne où siège le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al Sarraj reconnu par la communauté internationale, ont visé "le plus grand dépôt de munitions" appartenant au gouvernement reconnu par l'ONU. Le porte-parole du ministère de la Santé, Fawzi Ouanis, a indiqué que neuf personnes sont mortes, "dont deux femmes et un enfant", soulignant que les victimes "sont toutes des civils". Les deux parties ont convenu de rester en contact étroit dans les prochains jours et de poursuivre le dialogue entamé dans le cadre des efforts en cours en vue de trouver une issue à la crise en Libye, où le processus politique est toujours dans l'impasse depuis le début de l'offensive début avril de Haftar sur Tripoli. L'UE avait déjà appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu à Tripoli, exprimant ses inquiétudes quant à l'impact des actions militaires sur les civils, tout en exhortant toutes les parties impliquées à retourner à la table des négociations sous l'égide de l'ONU. Malgré les appels incessants de la communauté internationale pour un cessez-le-feu, les combats se poursuivent entre les forces du gouvernement d'union nationale et les troupes de Khalifa Haftar, qui n'ont pas réussi en raison d'une forte résistance des forces du GNA à entrer dans la capitale Tripoli. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats ont fait jusqu'ici 653 morts et 3.547 blessés.