Des partis politiques, des organisation syndicales et des personnalités nationales, ont appelé, mercredi à Alger, lors de la rencontre des partis appelés "Forces de l'alternative démocratique", à des actions communes pour instaurer un dialogue "sérieux" en vue de sortir de la crise politique que traverse le pays. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohecen Belabes, a souligné, lors de cette rencontre, la nécessité d'une "contribution collective de tous les acteurs progressistes pour l'amorce d'un dialogue sérieux avec une période de transition pour un changement réel". "Il faut s'entendre sur les mécanismes de cette transition pour la mise en place d'une nouvelle gouvernance, car le peuple est sorti pour dénoncer le système corrompu", a-t-il dit, ajoutant qu'"actuellement, c'est toujours l'Etat profond qui tient les rênes du pays". De son coté, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle de Front des Forces socialistes (FFS), a insisté sur la nécessité de "poursuivre la lutte démocratique pacifique pour engager le pays dans un véritable processus de transition, à travers l'ouverture d'un dialogue sérieux et franc lors d'une conférence souveraine". Pour sa part, le représentant du parti des travailleurs (PT), Djeloul Djoudi, a souligné "l'urgence de mettre en place une Assemblée nationale souveraine, chargée d'élaborer une nouvelle constitution à même de prendre en charge les préoccupations des citoyens et l'instauration d'un Etat de droit consacrant toutes les libertés". Il a appelé, dans ce cadre, à "la libération de tous les détenus d'opinion, notamment la première responsable du PT, Louiza Hanoune". Abondant dans le même sens, la présidente du parti de l'Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a estimé que la solution à la crise actuelle était "politique", d'où "la nécessité d'aller vers un dialogue regroupant l'ensemble des acteurs de la scène politique nationale, à travers des assises permettant de dégager une feuille de route de sortie de crise". Pour amorcer ce dialogue de sortie de crise, Mme Assoul a plaidé pour des "garanties d'apaisement" de la part du Pouvoir. Le porte parole du parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rachedi, a appelé, quant à lui, à un dialogue national devant déboucher sur "l'élection d'une Assemblée constituante souveraine reflétant les aspirations populaires au changement, à la justice sociale et à l'équité". Pour sa part, le coordinateur national du mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Gharas, a indiqué que les partis, les associations et les personnalités nationales "ont une responsabilité historique dans cette phase déterminante pour l'avenir du pays", précisant que "nous devons organiser une rencontre nationale élargie à tous les partis, les associations, les syndicats et personnalités pour un vrai dialogue". Intervenant au nom de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Me Noureddine Benissad, a relevé que le pays vivait "une situation inédite obligeant ainsi les partis, les associations, les organisations syndicales et les personnalités nationales à faire un grand travail de sensibilisation politique et de pédagogie pour parvenir justement à un Etat de droit consacrant toutes les libertés". Cette rencontre, qui s'est tenue dans le prolongement de celle de la semaine dernière regroupant le FFS, le RCD, le PT, le PST, le MDS, l'UCP, le PLD et Me Noureddine Benissad au nom de la LADDH, a enregistré également la présence de plusieurs organisations syndicales et de personnalités nationales.