La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) permettra de créer un environnement favorisant les investissements pour la prospérité de l'Afrique en vue réaliser l'aspiration de ses peuples au progrès, ont affirmé dimanche à Niamey des chefs d'Etat africains. "La ZLECAf servira à créer un environnement d'investissements pour la prospérité de l'Afrique pour réaliser l'aspiration de nos peuples aux progrès", a indiqué le président égyptien et président en exercice de l'Union africaine, Abdelfattah al Sissi, lors du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Il a ajouté qu'avec l'entrée en vigueur de la ZLECAF (30 mai 2019) , "nous sommes sur la bonne voie pour réaliser l'intégration économique du continent", précisant qu'elle servira à améliorer les échanges intra-africains et la complémentarité. Le président égyptien a indiqué, par ailleurs, que la ZLECAf permettra de renforcer "notre position sur la scène internationale et concrétiser ainsi le rêve des pères fondateurs". De son côté, le président Nigérien, Mouhamadou Issoufou, a indiqué que la concrétisation de ce projet montrait l'intérêt que "nos Etats et nos peuples attachent à l'accroissement des échanges intra-africains", ajoutant que cette zone offrirait un potentiel immense aux entreprises africaines. Pour lui, la ZLECAf représentait un des processus de l'intégration économique du contient pour la renaissance de l'Afrique ainsi que l'affirmation de l'identité africaine. Les travaux du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA ont débuté dimanche à Niamey, consacrés exclusivement au lancement opérationnel de la ZLECAf. Le Premier ministre Nourddine Bedoui représente le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah à ce sommet extraordinaire. M. Bedoui est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum ainsi que du ministre du Commerce, Saïd Djellab. Lors du Sommet de Kigali tenu en mars 2018, les Etats membres de l'UA signataires de l'Accord portant création de la ZLECAf ont donné un signal fort pour la consolidation et le renforcement des échanges commerciaux intra-africains dans l'objectif de la création d'un marché africain unique. L'idée de la création la ZLECAF avait été déclinée dans le Traité d'Abudja en 1991, qui dispose que les Etats africains doivent renforcer leurs Communautés Economiques Régionales (CER) en intégrant et en coordonnant leurs politiques commerciales. La ZLECAf est entrée en vigueur le 30 mai denier, dans l'objectif de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent, basé sur la libre-circulation des activités et des investissements. Très attendue, cet espace constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et créera un marché de 3.000 milliards de dollars, sans aucun droit de douane ni restriction à la frontière, selon les données fournies pas ses concepteurs.