La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a été lancée dimanche à Niamey dans sa phase opérationnelle à l'occasion de la tenue du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) pour assurer l'approfondissement de l'intégration africaine et garantir la paix et la prospérité. L'Algérie, par la voix de son Premier ministre, Noureddine Bedoui, représentant le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah à ce sommet extraordinaire, a annoncé sa décision de procéder à la ratification de l'accord relatif à la ZLECAf et que l'instrument y afférent sera déposé prochainement auprès du président de la Commission de l'UA. M.Bedoui, était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum ainsi que du ministre du Commerce, Saïd Djellab. Il avait été reçu à son arrivé à Niamey par le Premier nigérien, Brigi Rafin . Elle vise à stimuler le commerce intra-africain en offrant un Accord commercial global et mutuellement bénéfique entre les Etats membres, couvrant le commerce des biens et des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique en matière de concurrence. La zone supprimera progressivement les droits de douane et fera baisser les barrières non tarifaires. Elle aidera à améliorer les infrastructures de qualité déplorable et les postes frontaliers inefficaces. Elle facilitera aussi la circulation des marchandises, des ressources humaines ainsi que des fonds au sein de la région, et stimulera la croissance commerciale en reliant les économies fragmentées du continent dans un marché intégré de plus d'un milliard de clients potentiels. L'idée de la création la ZLECAF avait été déclinée dans le Traité d'Abudja en 1991, qui dispose que les Etats africains doivent renforcer leurs Communautés Economiques Régionales (CER) en intégrant et en coordonnant leurs politiques commerciales.