Les Nations Unies demandent aux parties impliquées dans le conflit libyen d'assurer la sécurité des civils dans le sud-ouest de la Libye, a déclaré mardi un porte-parole des Nations Unies. "Nous appelons toutes les parties aux combats à assurer de manière urgente les conditions d'un accès sans danger et sans entrave aux personnes dans le besoin et à garantir que les civils puissent partir (de cette région) s'ils le souhaitent", a dit Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Nous rappelons également aux parties leurs obligations de protéger à tout moment les civils et les infrastructures civiles", a ajouté M. Dujarric, précisant que le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a fait état des victimes de l'escalade des hostilités au début du mois dans et autour de la ville de Mourzouq, dans le Sud-ouest du pays. Les frappes aériennes d'avions et de drones, les attaques à la roquette et les tirs d'obus aveugles ainsi que les combats directs sur le terrain ont continué à faire des victimes chez toutes les parties aux combats, a indiqué le porte-parole. Alors que près de 10.000 personnes ont été déplacées par les violences dans la région depuis le début du mois d'août, certaines familles hésitent encore à partir, craignant des représailles. De leur côté, les Nations Unies et les organisations humanitaires apportent des soins d'urgence, des distributions de vivres, des abris et des articles non alimentaires, mais l'accès reste difficile en raison des combats actifs, a souligné M. Dujarric. Le plan d'action humanitaire pour la Libye prévoyait 202 millions de dollars, mais il n'est pour l'heure financé qu'à hauteur de 30%.