Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a eu une intense activité à New York, en marge des travaux de la 74ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, durant laquelle il s'est entretenu avec plusieurs de ses homologues, indique lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. M.Boukadoum a eu un entretien avec son homologue tunisien, Khemeis Jhinaoui, lors duquel les deux ministres ont évoqué "la situation politique dans les deux pays et son évolution actuelle à la lumière des élections présidentielles en cours en Tunisie et celles prévues en Algérie le 12 décembre prochain". Ils ont, également, mis l'accent sur la nécessité de "poursuivre la coordination étroite entre les deux pays, en leur qualité de pays voisins de la Libye, en vue de la résolution de la crise dans ce pays frère et voisin. Le chef de la diplomatie algérienne a eu également un entretien avec son homologue ivoirien, Marcel Amon-Tanoh portant, essentiellement, sur les relations bilatérales et les voies et moyens de leur renforcement. "Pour donner un nouvel élan à la coopération bilatérale, les deux ministres ont décidé d'exploiter tout le potentiel existant, notamment sur le plan économique et sont convenus de relancer la Commission mixte algéro-ivoirienne", précise le communiqué. Le MAE algérien s'est aussi entretenu avec M. David Hale, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques. "Les relations bilatérales dans les domaines politiques, économiques et sécuritaires ont été passées en revue lors de cet entretien. L'importance de leur renforcement et de leur diversification a été soulignée, notamment à la faveur des récentes décisions du gouvernement algérien qui visent à promouvoir l'investissement étranger et à améliorer le climat des affaires en Algérie", indique le communiqué. "Les questions d'actualité dans la région du Sahel, notamment les récents développements en Libye, au Mali et au Sahara occidental, ont fait l'objet d'un examen approfondi entre M. Boukadoum et son interlocuteur américain", affirme la même source. Le ministre algérien des Affaires étrangères a eu également un entretien avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu lors duquel les deux ministres "se sont félicités de la qualité de la relation historique ainsi que de l'amitié et de la fraternité qui lient les deux pays". M.Boukadoum et M. Cavu?o?lu ont passé en revue plusieurs questions ayant trait à la "coopération bilatérale dans les domaines économique, de l'investissement, ainsi que la dimension consulaire et la circulation des personnes". "Ils sont convenus, à cet égard d'œuvrer de concert pour consolider davantage cette coopération", relève la même source, qui ajoute que les deux ministres ont, également, abordé les questions d'actualité régionale et internationale, notamment "la situation en Syrie en relevant avec satisfaction les avancées réalisées dans le processus de règlement politique de cette crise". S'agissant de la Libye, les deux ministres ont réaffirmé "leur attachement sur l'impératif d'une solution politique et la nécessité d'associer les Libyens eux-mêmes et les pays voisins". Le chef de la diplomatie algérienne s'est aussi entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République d'Italie, Luigi Di Maio. Les deux ministres ont passé en revue "les questions inhérentes à la coopération bilatérale et ont mis l'accent sur l'impératif de leur développement, à la lumière notamment des dernières mesures prises par le gouvernement dans le domaine de la promotion des investissements étrangers en Algérie". Ils ont noté "avec satisfaction la quasi convergence de leurs points de vue s'agissant de la situation en Libye et l'importance cruciale d'associer les Libyens et les pays voisins dans toute initiative visant à promouvoir une solution politique à la crise dans ce pays". Boukadoum a aussi eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangères de la Coopération, de l'intégration africaine et des nigériens à l'étranger, Kalla Ankourao, durant lequel les deux ministres ont eu un échange sur "l'évolution de la situation sécuritaire dans la région du Sahel". S'agissant notamment du Mali, M. Boukadoum et son homologue nigérien ont souligné l'importance de "l'engagement de toutes les parties prenantes à poursuivre la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d'Alger". Dans le cadre des entretiens qu'il a eus en marge de sa participation aux travaux de la 74e session de l'Assemblé générale de l'ONU, M. Boukadoum a rencontré son homologue du Sultanat d'Oman, Yussuf Bin Alawi Bin Abdullah. Les deux ministres ont relevé "l'excellence des relations fraternelles qui lient les deux pays et la nécessité de leur développement". Ils ont, également, souligné l'importance de "la promotion des valeurs de la paix et du respect dans les relations internationales" et ont, à ce titre, insisté sur "l'importance de préserver la paix et la sécurité dans la région du golfe et au-delà". Les deux ministres ont marqué "leur disponibilité à poursuivre les consultations régulières sur les questions d'intérêt commun". Le ministre des Affaires étrangères a eu, enfin, un entretien avec M. Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint en charge du Bureau des Nations unies de la lutte contre le terrorisme lors duquel ils "se sont félicités du niveau de la coopération entre l'Algérie et cet organe des Nations unies". "Ils sont convenus d'explorer le potentiel de son renforcement et de son approfondissement, en mettant, dans ce cadre,à profit la longue expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme et la dé-radicalisation", indique le communiqué. M.Boukadoum a pris part également, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue des Etats Arabes. "Les discussions ont porté, pour l'essentiel, sur la sécurité dans la région du Golfe et les derniers développements intervenus au sujet de la question palestinienne". Il a souligné la nécessité d'une plus grande solidarité au niveau arabe et l'importance de promouvoir des relations apaisées et d'éviter toute escalade qui menace la stabilité dans toute la région arabe".