Tout dialogue entre l'Iran et l'Arabie saoudite est susceptible de contribuer à résoudre de nombreux problèmes de sécurité et politiques dans la région, a déclaré mardi le président du Parlement iranien, Ali Larijani, louant une proposition de l'Arabie saoudite d'organiser des pourparlers afin de "résoudre des problèmes communs". Le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, avait affirmé auparavant que la sécurité dans la région du Golfe et du détroit d'Ormuz devait "répondre aux intérêts" de tous les Etats de la région, jugeant "infondées" des affirmations des Etats-Unis et de certains de leurs alliés selon lesquelles l'Iran aurait joué un rôle dans les récentes attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite. M. Larijani a félicité la déclaration du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane dans laquelle il "souhaitait résoudre les problèmes par des pourparlers avec Téhéran". Le prince héritier aurait déclaré qu'il préférerait une solution politique et pacifique à une solution militaire pour régler ses différends avec Téhéran. Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiee, a confirmé lundi, que les dirigeants saoudiens avaient envoyé des messages au président iranien, Hassan Rohani, par l'intermédiaire du chef d'un Etat tiers, afin qu'ils mènent des négociations sur des problèmes communs. Dans le même temps, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé que l'Iran était "ouvert" à un dialogue avec le Royaume saoudien afin de régler des problèmes communs, ainsi qu'à des discussions avec les Etats de la région afin de constituer une coalition pour la sécurité de la région. Par ailleurs, confronté à des informations selon lesquelles les tirs seraient partis du territoire irakien, l'Irak a démenti tout lien avec ces attaques. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré qu'il n'y avait pas de preuve que les attaques aient été lancées depuis l'Irak. La veille, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a affirmé avoir été chargé par Donald Trump d'une médiation auprès de l'Iran pour faire baisser les tensions. M. "Trump m'a demandé si nous pouvions contribuer à une désescalade de la situation et peut-être obtenir un nouvel accord" nucléaire, a déclaré le responsable pakistanais à des journalistes à l'ONU, après avoir rencontré séparément le président américain et le chef d'Etat iranien, Hassan Rohani. Le Pakistan a traditionnellement de fortes relations avec l'Arabie saoudite mais il maintient aussi des liens avec l'Iran. Islamabad est également chargé des intérêts consulaires iraniens aux Etats-Unis, en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays.