Le président de l'Association des Banques et établissements financiers (ABEF), Ibrahim Smide a appelé, jeudi à Alger, les entreprises du secteur de l'industrie électronique et électroménagère, soumises au dispositif de paiement différé pour l'importation des kits nécessaires à leur activité, à se rapprocher des banques pour trouver "les meilleures solutions" aux problèmes qu'elles peuvent rencontrer. Répondant, en marge d'une journée d'études sur l'épargne, à une question sur le mécontentement exprimé par des fabricants de produits électroniques suite à la substitution du paiement cash des importations des kits SKD-CKD par un paiement différé, M. Smide a expliqué que le paiement différé "ne veut pas dire un arrêt de l'activité, ces entreprises doivent s'adapter aux instructions de la Banque d'Algérie (BA)". "Les chefs d'entreprises peuvent se rapprocher des banques pour trouver les solutions les plus efficaces pour leurs cas", a affirmé le responsable. Concernant le mouvement de grève enregistré au niveau de certaines banques publiques, M. Smide qui est également Président directeur général (P-dg) de la Banque extérieur d'Algérie (BEA), a fait état d'un dialogue "entre le syndicat et les établissements bancaires", ajoutant que les "négociations durent depuis près de 3 mois et devront être couronnées par des solutions". Pour rappel, le Collectif des fabricants de produits électroniques et électroménagers avait mis en garde, mardi dans un communiqué, des différents risques que comporte la substitution du paiement cash des importations des kits SKD-CKD par un paiement différé de neuf (9) mois, notamment un "manque à gagner" au profit des banques étrangères. Parmi ces risques, le collectif a également cité la "cessation de la production début-décembre", la "mise au chômage de plus de 40.000 employés qu'emploie l'activité de cette filière", rappelant que "quelques opérateurs ont déjà procédé à un plan de compression de leurs effectifs".